Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinvallée qui s’étend au-delà de Khaïlàssoutou ; ensuite noustournâmes au nord, et après avoir passé un petit camp, nousparcourûmes neuf verstes, tantôt par des hauteurs pierreuses,tantôt par des vallées ; la dernière était grande ; un ruisseaul’arrosait autrefois ; actuellement il est. à sec ; les herbes yabondent. Nous y vîmes des iourtes de Mongols.Après avoir fait de cette manière quatorze verstes, nous nousapprochâmes du mont Oulàn khadà, qui sépare le pays des Souritde celui des Khalkha. Oulàn khadà en mongol, signifie rocherrouge ; et en effet, ce mont est composé, en grande partie, degranit rouge. Dans le creux p2.405 des rochers croissent des ormes.Il y avait un grand nombre de iourtes au pied de la montagne.Un verste avant la station, nous fûmes reçus par notre ancienami, le toussoulakhtchi Idam. A notre arrivée, il nous invita à venirdans sa iourte, où il nous traita de la manière la plus amicale avecdu thé en briques, des ourma (prunes sèches), des khoroùt, desbissalàk (fromages secs), et du mouton. Nous apprîmes de bonnesnouvelles de notre patrie. Après avoir passé une heure chez lui,nous gagnâmes nos iourtes dans le voisinage desquelles il y avaitdeux puits, dont l’eau était salée.@600

Voyage à PékinCHAPITRE XIXVoyage à travers la partie méridionale du pays de Khalkhajusqu’à l’Ourgap2.406@La nuit fut froide ; le 20 juin, il souffla un vent violent dumidi.Au lever du soleil, le 21, il tomba une petite pluie ; à dix heuresdu matin, nous partîmes. A sept verstes de Gachoùn, on arriva ausommet d’une montagne d’où nous vîmes la vallée de Gachoùn danstoute son étendue. Nous parcourûmes ensuite quatre verstes entredes collines, ayant à notre droite une chaîne de rochers, nomméeDzaboùk oulàn dabà, qui se prolonge vers l’est. Nous descendîmespar une pente roide dans une grande plaine où nous rencontrâmesune caravane chinoise ; elle allait de Khalgan à l’Ourga, avec centcinquante chariots, attelés chacun d’un bœuf, et chargés de thé enbriques. Les voituriers étaient des Mongols du district des Tsakhar ;ils prenaient pour le transport 1 liang et 4 tchin en argent, pour centkin pesant (3 ½ pouds). Cette caravane était depuis quarante joursen route, et se reposait depuis six jours dans ces lieux.p2.407Cinq verstes plus loin, nous approchâmes d’un rocher,nommé, en mongol, Erdenî obò (monceau précieux), qui ressembleà un grand édifice en ruine. Un autre rocher est plus loin, à l’est ;des éminences considérables se prolongent vers l’ouest ; une partieconsiste en argile rouge. Il y a un puits à Erdenî obò. Pendant huitverstes, le terrain est argileux ; ensuite, la route est égale. Nousrencontrâmes un grand nombre de Sounit revenant de l’Ourga, oùils étaient allés adorer le khoutoukhtou ; ils étaient depuis neufjours en route.Nous atteignîmes enfin des montagnes qui barrent, en quelquesorte, la route ; il y croît des ormes. A l’extrémité d’un défilé, noustrouvâmes Oudé, station située près d’un puits dans une vallée601

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinCHAPITRE XIX<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> <strong>travers</strong> <strong>la</strong> partie méridionale du pays de Khalkhajusqu’<strong>à</strong> l’Ourgap2.406@La nuit fut froide ; le 20 juin, il souff<strong>la</strong> un v<strong>en</strong>t viol<strong>en</strong>t dumidi.Au lever du soleil, le 21, il tomba une p<strong>et</strong>ite pluie ; <strong>à</strong> dix heuresdu matin, nous partîmes. A sept verstes de Gachoùn, on arriva ausomm<strong>et</strong> d’une montagne d’où nous vîmes <strong>la</strong> vallée de Gachoùn danstoute son ét<strong>en</strong>due. Nous parcourûmes <strong>en</strong>suite quatre verstes <strong>en</strong>tredes collines, ayant <strong>à</strong> notre droite une chaîne de rochers, nomméeDzaboùk oul<strong>à</strong>n dab<strong>à</strong>, qui se prolonge vers l’est. Nous desc<strong>en</strong>dîmespar une p<strong>en</strong>te roide dans une grande p<strong>la</strong>ine où nous r<strong>en</strong>contrâmesune caravane chinoise ; elle al<strong>la</strong>it de Khalgan <strong>à</strong> l’Ourga, avec c<strong>en</strong>tcinquante chariots, attelés chacun d’un bœuf, <strong>et</strong> chargés de thé <strong>en</strong>briques. Les voituriers étai<strong>en</strong>t des Mongols du district des Tsakhar ;ils pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pour le transport 1 liang <strong>et</strong> 4 tchin <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t, pour c<strong>en</strong>tkin pesant (3 ½ pouds). C<strong>et</strong>te caravane était depuis quarante jours<strong>en</strong> route, <strong>et</strong> se reposait depuis six jours dans ces lieux.p2.407Cinq verstes plus loin, nous approchâmes d’un rocher,nommé, <strong>en</strong> mongol, Erd<strong>en</strong>î obò (monceau précieux), qui ressemble<strong>à</strong> un grand édifice <strong>en</strong> ruine. Un autre rocher est plus loin, <strong>à</strong> l’est ;des émin<strong>en</strong>ces considérables se prolong<strong>en</strong>t vers l’ouest ; une partieconsiste <strong>en</strong> argile rouge. Il y a un puits <strong>à</strong> Erd<strong>en</strong>î obò. P<strong>en</strong>dant huitverstes, le terrain est argileux ; <strong>en</strong>suite, <strong>la</strong> route est égale. Nousr<strong>en</strong>contrâmes un grand nombre de Sounit rev<strong>en</strong>ant de l’Ourga, oùils étai<strong>en</strong>t allés adorer le khoutoukhtou ; ils étai<strong>en</strong>t depuis neufjours <strong>en</strong> route.Nous atteignîmes <strong>en</strong>fin des montagnes qui barr<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> quelquesorte, <strong>la</strong> route ; il y croît des ormes. A l’extrémité d’un défilé, noustrouvâmes Oudé, station située près d’un puits dans une vallée601

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