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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinLa vallée était couverte de fétus panachés ; il n’y poussait pasd’autres p<strong>la</strong>ntes bonnes pour les animaux. Ces lieux, <strong>en</strong>tourés demontagnes, sont d’un aspect agréable. A deux verstes <strong>en</strong>viron de <strong>la</strong>station, <strong>à</strong> l’est de <strong>la</strong> route, on voit les ruines d’un temple <strong>en</strong> bois ;le <strong>la</strong>ma qui le construisit mourut avant de l’avoir achevé ; personn<strong>en</strong>e voulut le terminer. Faute de pâturages, <strong>la</strong> route est dénuéed’habitations ; il y <strong>en</strong> avait quatre bi<strong>en</strong> chétives, près de <strong>la</strong> station.A deux verstes <strong>en</strong>viron de c<strong>et</strong>te station, les montagnes del’ouest étai<strong>en</strong>t couvertes d’ormes qui paraissai<strong>en</strong>t de loin commedes points noirs. Dans un des grands <strong>en</strong>foncem<strong>en</strong>ts des rochers,nous trouvâmes tr<strong>en</strong>te arbres <strong>et</strong> un puits avec de bonne eau, quisort du roc ; des abricotiers croiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> plusieurs <strong>en</strong>droits sur leshauteurs ; au sud s’ouvre une grande p<strong>la</strong>ine ; les montagnesbleuâtres qui <strong>en</strong>vironn<strong>en</strong>t au loin ce canton offr<strong>en</strong>t un coup d’œi<strong>la</strong>gréable <strong>et</strong> majestueux. Au nord, un chemin étroit <strong>et</strong> sablonneux separtage <strong>et</strong> conduit <strong>à</strong> des habitations peu éloignées. De jeunes fillesmongoles vinr<strong>en</strong>t chercher de l’eau au mom<strong>en</strong>t où nous étions prèsdu puits. En nous voyant, elles fur<strong>en</strong>t d’abord embarrassées, maisbi<strong>en</strong>tôt. nos complim<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> <strong>la</strong>ngue mongole, un peu libres, selonl’usage des steppes, dissipèr<strong>en</strong>t leurs p2.404 craintes. Notreconversation avec elles se prolongea assez longtemps, <strong>et</strong> nous nousséparâmes avec <strong>la</strong> promesse, de notre part, de les r<strong>et</strong>rouver dansquelques années au même lieu.Trouver des ormes (<strong>en</strong> mongol, khaïl<strong>à</strong>sou), dans des steppesstériles, nous parut une espèce de prodige ; ce<strong>la</strong> prouve qu’il neserait pas difficile d’introduire l’agriculture dans ces régions, <strong>et</strong> que<strong>la</strong> t<strong>en</strong>tative serait couronnée de succès.Un v<strong>en</strong>t viol<strong>en</strong>t d’est souff<strong>la</strong> p<strong>en</strong>dant toute <strong>la</strong> nuit ; au lever dusoleil il plut, mais le v<strong>en</strong>t chassa bi<strong>en</strong>tôt les nuages.Nous arrivâmes <strong>à</strong> Gachoùn, première station dans le territoirede Khalkha.Nous continuâmes notre route vers le nord-est, par <strong>la</strong> même599

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