Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinl’horizon est borné par de hautes chaînes de montagnes. Ce templeérigé en l’honneur de Foe ou Bouddha, est très bien entretenu. A lamoitié de la quatrième lune, il y arrive un grand concours depèlerins ; aucun habitant de la montagne ne put nous donner desrenseignements sur l’époque de la construction de cet édificesingulier. Si l’on en juge par son apparence de vétusté, il peut existerdepuis plus de deux cents ans. Le temple du milieu p2.372 reçoit sesapprovisionnements de Ki ming et fournit de l’eau, de la houille, etc.,au temple supérieur ; on se sert d’ânes pour les transports.Le soleil était prêt à se coucher ; il fallut penser au retour. Je fiscadeau au ho chang d’un huitième de livre d’argent, et auxdesservants de petites pièces de monnaie. Nous descendîmes par lemême chemin jusqu’au temple du milieu. Ce côté de la montagne,exposé au nord-ouest, est couvert de petits buissons etd’arbrisseaux. Sur les terrasses, on voyait de petits champs defroment ; un peu au-dessous du temple du milieu, il y en a unautre, et au bas de la montagne un petit soubourgan. Nous allâmesvers l’ouest jusqu’aux cabanes des ouvriers employés aux mines dehouille ; ayant gagné ensuite la grande route, nous rentrâmes cheznous à dix heures du soir.Entre Ki ming et Siuan houa fou, nous vîmes du blé très beau.Les champs sont arrosés. On nous dit que dans le pays des Tsakharle pâturage était bon, mais qu’en s’avançant au nord, il devient deplus en plus mauvais.Différents canaux conduisent les eaux du Yang ho dans ceslieux ; il y a au milieu de cette rivière des piliers destinés à unpont ; une digue le long des bords garantit des inondations. LeYang ho a, comme le Houang ho, ou fleuve jaune, des rives plates ;en traversant des montagnes, il est p2.373 fortement grossi par leseaux qu’il reçoit aux époques des grandes pluies, devient trèsimpétueux, et cause de terribles ravages comme en 1801.Des Chinois labouraient. Leur charrue ordinaire qui ressemble577