Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinCHAPITRE XVIDépart de Péking. — Route jusqu’à Tsagan balgassou, dans lepays des Mongols-Tsakharp2.365@Le 15 mai 1821 nous partîmes de Péking pour retournerdans notre patrie. Le thermomètre de Réaumur marquait 23 degrésde chaleur. A six heures du soir, nous arrivâmes à Thsingho. DepuisHouang szu, les prairies étaient verdoyantes ; mais dans leschamps, les blés étaient maigres et bien écartés. Çà et là, croissaitavec le froment du kao liang (holcus sorghum) ; on le sème et on lerécolte après cette céréale. Près de Thsing ho, il y a d’immensesmagasins de blé, pour l’approvisionnement du palais de Yuan mingyuan.Le lendemain, la chaleur fut très forte. A l’ouest, nousdistinguions très bien les montagnes, surtout les hauteurs de Hianchin, occupées par la brigade d’artillerie de Péking ; nous vîmeségalement les murailles blanches du château de Ming yuan, et lapyramide qui est près de la source où l’on puise l’eau pourl’empereur.La ville de Cha ho est entourée de sables ; la route de cette villeau fort de Nan khéou, est p2.366 coupée par beaucoup de petitschemins conduisant à des villages. Les maisons des paysans sontabritées par des arbres touffus, et on ne s’aperçoit qu’on traversedes lieux habités qu’à l’aspect de petits bocages de saules. Nous nerencontrâmes d’autres voyageurs qu’une caravane qui venait deKhalgan avec de la laine de mouton. Nous arrivâmes à Nan khéou àtrois heures après midi. Le lendemain nous en partîmes à huitheures du matin. La grande chaleur nous rendit très pénible lepassage du ravin de Kouan kou. Les riches chinois le traversentdans des chaises portées par quatre hommes. La terre étaitcouverte de verdure, et le feuillage épais des noyers et des572

Voyage à Pékinchâtaigniers cachait de temps en temps l’aridité des rochers et desabîmes. Partout on entendait le murmure des eaux ; néanmoinsrien ne mettait à l’abri des rayons brûlants du soleil qui seréfléchissaient sur les rochers absolument nus.La route au départ de Péking 1 .Dans ce ravin, nous visitâmes un temple bâti sur un rocher ethabité par un jeune lama du Tibet ; les caprices de la fortune et lefanatisme l’avaient décidé à venir habiter ce lieu. Nous ne pûmeségalement nous refuser à voir, pour la dernière fois, la grandemuraille 2 .Arrivés à deux heures de l’après-midi à p2.367 Tchha tao, nous1 [c.a. : seule section de carte disponible.]2 C’est-à-dire la double muraille méridionale, différente de la septentrionale, quipasse au nord de Khalgan. Kl.573

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinCHAPITRE XVIDépart de <strong>Péking</strong>. — Route jusqu’<strong>à</strong> Tsagan balgassou, dans lepays des Mongols-Tsakharp2.365@Le 15 mai 1821 nous partîmes de <strong>Péking</strong> pour r<strong>et</strong>ournerdans notre patrie. Le thermomètre de Réaumur marquait 23 degrésde chaleur. A six heures du soir, nous arrivâmes <strong>à</strong> Thsingho. DepuisHouang szu, les prairies étai<strong>en</strong>t verdoyantes ; mais dans leschamps, les blés étai<strong>en</strong>t maigres <strong>et</strong> bi<strong>en</strong> écartés. Ç<strong>à</strong> <strong>et</strong> l<strong>à</strong>, croissaitavec le from<strong>en</strong>t du kao liang (holcus sorghum) ; on le sème <strong>et</strong> on lerécolte après c<strong>et</strong>te céréale. Près de Thsing ho, il y a d’imm<strong>en</strong>sesmagasins de blé, pour l’approvisionnem<strong>en</strong>t du pa<strong>la</strong>is de Yuan mingyuan.Le l<strong>en</strong>demain, <strong>la</strong> chaleur fut très forte. A l’ouest, nousdistinguions très bi<strong>en</strong> les montagnes, surtout les hauteurs de Hianchin, occupées par <strong>la</strong> brigade d’artillerie de <strong>Péking</strong> ; nous vîmeségalem<strong>en</strong>t les murailles b<strong>la</strong>nches du château de Ming yuan, <strong>et</strong> <strong>la</strong>pyramide qui est près de <strong>la</strong> source où l’on puise l’eau pourl’empereur.La ville de Cha ho est <strong>en</strong>tourée de sables ; <strong>la</strong> route de c<strong>et</strong>te villeau fort de Nan khéou, est p2.366 coupée par beaucoup de p<strong>et</strong>itschemins conduisant <strong>à</strong> des vil<strong>la</strong>ges. Les maisons des paysans sontabritées par des arbres touffus, <strong>et</strong> on ne s’aperçoit qu’on <strong>travers</strong>edes lieux habités qu’<strong>à</strong> l’aspect de p<strong>et</strong>its bocages de saules. Nous ner<strong>en</strong>contrâmes d’autres voyageurs qu’une caravane qui v<strong>en</strong>ait deKhalgan avec de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ine de mouton. Nous arrivâmes <strong>à</strong> Nan khéou <strong>à</strong>trois heures après midi. Le l<strong>en</strong>demain nous <strong>en</strong> partîmes <strong>à</strong> huitheures du matin. La grande chaleur nous r<strong>en</strong>dit très pénible lepassage du ravin de Kouan kou. Les riches chinois le <strong>travers</strong><strong>en</strong>tdans des chaises portées par quatre hommes. La terre étaitcouverte de verdure, <strong>et</strong> le feuil<strong>la</strong>ge épais des noyers <strong>et</strong> des572

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