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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinarg<strong>en</strong>t, qu’il avait vu dans les mains d’un des étudiants attachés <strong>à</strong><strong>la</strong> mission : il trouvait c<strong>et</strong> obj<strong>et</strong> extrêmem<strong>en</strong>t commode pourallumer sa pipe étant <strong>à</strong> cheval. Pour c<strong>et</strong>te fois, il fut obligé de secont<strong>en</strong>ter de morceaux d’amadou <strong>et</strong> de quelques pierres <strong>à</strong> feu.P<strong>en</strong>dant <strong>la</strong> nuit, <strong>la</strong> terre se couvrit de givre. Il fit un beau c<strong>la</strong>ir delune. Le 13, le bitkhéchi <strong>en</strong>voya son premier nerbe <strong>à</strong> l’archimandrite,<strong>et</strong> <strong>à</strong> moi, son neveu <strong>et</strong> le toussou<strong>la</strong>khtchi, pour savoir de nosnouvelles. Je gratifiai p1.069ce dernier, pour reconnaître sonempressem<strong>en</strong>t, d’une paire de pistol<strong>et</strong>s <strong>et</strong> d’une livre de poudre <strong>à</strong>tirer, ce qui lui plut extrêmem<strong>en</strong>t., Je donnai chez moi, un dîner <strong>à</strong>nos conducteurs ; l’archimandrite y assista ; ils parur<strong>en</strong>t très f<strong>la</strong>ttésde c<strong>et</strong>te preuve de nos dispositions amicales. Le toussou<strong>la</strong>khtchiétait p<strong>en</strong>sif <strong>et</strong> rêveur. Je m’aperçus qu’il n’avait plus de boule <strong>à</strong> sonbonn<strong>et</strong> ; nous n’<strong>en</strong> sûmes <strong>la</strong> cause que plus tard.Un v<strong>en</strong>t impétueux du sud-ouest souff<strong>la</strong> p<strong>en</strong>dant toute <strong>la</strong> nuit.Nos iourtes très chétives étai<strong>en</strong>t sans portes ; les habitants de celieu étai<strong>en</strong>t fort mal habillés, <strong>et</strong> <strong>la</strong> plupart ivres. On voyait bi<strong>en</strong> que<strong>la</strong> ville n’était pas loin.A huit heures du soir, le v<strong>en</strong>t de nord-ouest, avant-coureur d’untemps pluvieux, comm<strong>en</strong>ça <strong>à</strong> souffler assez fort. Plusieurs dess<strong>en</strong>tinelles mongols chantai<strong>en</strong>t leurs chansons nationales. J’<strong>en</strong>appe<strong>la</strong>i deux auprès de moi, <strong>et</strong> leur donnai de l’eau-de-vie. Pournous p<strong>la</strong>ire, ils continuèr<strong>en</strong>t <strong>à</strong> chanter. Les airs de leurs chansonsse ressembl<strong>en</strong>t : elles sont <strong>en</strong> général p<strong>la</strong>intives <strong>et</strong> harmonieuses.Le cheval, c<strong>et</strong> ami, ce compagnon de l’habitant des steppes, jou<strong>et</strong>oujours un grand rôle dans ces chansons.« C’est dans c<strong>et</strong>te vaste p<strong>la</strong>ine qu’est né ce coursier decouleur isabelle, prompt comme <strong>la</strong> flèche, l’ornem<strong>en</strong>t destroupeaux, <strong>la</strong> gloire du khochoûn <strong>en</strong>tier. Appelé <strong>à</strong> <strong>la</strong>chasse par le bogdo, Idam vole <strong>à</strong> p1.070 <strong>la</strong> forêt deKharatchin (dans les <strong>en</strong>virons de Je-ho), r<strong>en</strong>verse leschèvres <strong>et</strong> les cerfs, terrasse les sangliers féroces <strong>et</strong> les57

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