Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékincroient l’objet de l’affection particulière de Bouddha, qui régitl’univers. De riches Mongols entreprennent souvent de longs etpénibles voyages pour recevoir sa bénédiction.C’est avec une piété sincère que les Mongols p2.357seprosternent devant les koutoukhtoù, vicaires de leurs pontifessuprêmes. Il y a dans le pays de Klalkha un koutoukhtou, confirmépar la cour de Péking, qui séjourne dans la ville de l’Ourga, enmongol, Kourén. Les autres tribus s’adressent pour tout ce quiconcerne la religion à des koutoukhtou particuliers, qui résident àPéking. Ces grands prêtres jouissent d’une considération extrême.Les Mongols croient qu’ils ne meurent pas, mais qu’après avoir vécuplusieurs années dans ce monde, ils le quittent momentanément, etque leur âme revient ensuite animer le corps des jeunes gens d’unebelle figure.Indépendamment des prières journalières à leurs idolesdomestiques, et de celles que les Mongols font aux templesvoisins ; les jours de fête, chacun regarde comme un devoir d’allerune fois par an, au moins, présenter au koutoukhtou seshommages, et les offrandes choisies parmi le superflu de sestroupeaux. Les temples sont peu nombreux.Les lama mongols ne se distinguent pas beaucoup du vulgaire,par leurs connaissances et leurs mœurs. Ils apprennent à lire letibétain, parce que tous les saints livres sont copiés et imprimésdans cette langue, au Tibet et qu’ils les doivent lire pendant leservice divin. On rencontre rarement un prêtre sachantparfaitement la langue tibétaine, et encore moins un qui connaissep2.358l’origine et la signification des cérémonies religieuses.Chaque père de famille regarde comme de son devoir dedestiner un de ses fils à la prêtrise ; c’est pourquoi les lama sont sinombreux. Chez eux ils s’occupent de leurs affaires domestiques,vendent, achètent, etc., avec la ferme assurance d’être protégésparticulièrement par Bouddha. Ils sont exempts du service566