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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinlivre saint, on s’<strong>en</strong> aperçoit <strong>à</strong> l’instant ; il a dans sa physionomiequelque chose de sol<strong>en</strong>nel qui semble annoncer qu’il se s<strong>en</strong>t élevéau-dessus des obj<strong>et</strong>s terrestres.Avant d’ouvrir les livres saints, les <strong>la</strong>ma se <strong>la</strong>v<strong>en</strong>t les mains <strong>et</strong>se rinc<strong>en</strong>t <strong>la</strong> bouche, pour ne pas les souiller par des mains impuresni par une mauvaise haleine.Ceux de ces livres qui conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les faits miraculeux desDivinités ne peuv<strong>en</strong>t être lus qu’au printemps ou <strong>en</strong> été, parce que,dans d’autres temps, leur lecture produirait des tempêtes ou de <strong>la</strong>neige. Les copistes des livres saints sont pris parmi les <strong>la</strong>ma ; ilssont uniquem<strong>en</strong>t voués <strong>à</strong> ce travail.Les prières mongoles sont <strong>en</strong> partie indi<strong>en</strong>nes <strong>et</strong> tibétaines, <strong>et</strong> <strong>en</strong>partie originaires du pays. La p2.353 plupart sont courtes,inintelligibles autant pour les prêtres que pour les <strong>la</strong>ïques ; on lesrécite continuellem<strong>en</strong>t ; celles d’origine tibétaine rempliss<strong>en</strong>t desvolumes <strong>en</strong>tiers ; les personnes d’un rang élevé <strong>en</strong> font <strong>la</strong> lecture ;mais pas un seul <strong>la</strong>ïque n’<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>d le s<strong>en</strong>s. Les prières <strong>en</strong> <strong>la</strong>nguemongole sont mêlées d’expressions tibétaines ; on les chante lesjours de fêtes religieuses. Les Mongols p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’il n’est pasnécessaire de connaître le s<strong>en</strong>s des prières ; <strong>et</strong> qu’il suffit d’<strong>en</strong>prononcer les paroles. C’est pourquoi ils ne se fâch<strong>en</strong>t point lorsquele service divin est interrompu par des mots prononcés <strong>à</strong> haute voix,ou même par des ris, si toutefois les prières n’<strong>en</strong> sont pas le motif.La prière <strong>la</strong> plus usitée, que tout Mongol pieux, ou tout disciplede Bouddha, <strong>en</strong> général, répète mille fois par jour, est celle-ci : Omman’i padma houm 1 .1 C<strong>et</strong>te formule indi<strong>en</strong>ne a donné occasion <strong>à</strong> des nombreuses explicationsmystiques chez les sectateurs de Bouddha. On <strong>la</strong> regarde comme une égide toutepuissantecontre le malheur <strong>et</strong> les mauvaises influ<strong>en</strong>ces. Pal<strong>la</strong>s <strong>et</strong> Mr. J. J. Schmidtnous ont donné quelques-unes des explications de ces six syl<strong>la</strong>bes, qui ne mérit<strong>en</strong>tpas d’être transcrites ici. Je dois seulem<strong>en</strong>t observer que c<strong>et</strong>te prière, si l’on peutdonner ce nom <strong>à</strong> une simple exc<strong>la</strong>mation, se compose de quatre mots Hindous,dont voici le s<strong>en</strong>s :Om est une interjection qui correspond <strong>à</strong> notre oh !man’i signifie joyau ou pierre précieuse.563

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