Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinLe tribut annuel monte à cinq cents dzoulmà khoni, cinquanteoutres de beurre fondu, produit par l’évaporation du lait, qu’on faitchauffer dans un four, et vingt hures de sanglier.Les taïdzi vont à Péking dans le courant des trois mois d’hiver ;sur mille d’eux deux cents y arrivent avec le tribut ; sur cinq cents,cent, etc. Les dzassak remettent à ces envoyés des passeportsscellés de leur sceau, indiquant le nom, le rang, l’âge, etc., duporteur. Toute falsification est sévèrement punie. Le thsing yangd’Outzoumoutchin, et le dzassak de Khéchiktén, paient leur tributen moutons vivants. Les vang, les koung et les taïdzi, fournissentde plus à l’empereur des faucons dressés et des chiens de chasse,des plumes d’aigles pour les flèches, etc. Tous ces tributs sont,comme nous l’avons dit plus haut, très généreusementrécompensés par le souverain.Cent cinquante familles mongoles composent un régiment ouescadron ; un colonel commande six escadrons dans chaquefamille. Un homme sur trois est exempt de service.Les dzassak sont tenus de composer leurs bannières, oudivisions, de gens robustes et habiles archers choisis parmi lestaïdzi et les tabounang, à défaut d’un nombre suffisant, parmi lestaïdzi ; p2.337 il est permis de prendre de simples soldats, maisvigoureux et propres au service. Les officiers d’un rang inférieur, etles cavaliers, sont remplacés par des hommes robustes, etpossédant du bétail.Il doit y avoir sur dix iourtes un dizenier, ou surveillant de dixhommes ; quand cette disposition n’est pas observée, legouvernement retient pendant trois mois les appointements desprinces dzassak, des beïlé, des beïssé, des koung, des taïdzi et destabounang.Les Mongols de la frontière chinoise se réunissent tous les troisans, pour traiter de leurs affaires, et stipuler le nombre d’hommes àmettre sous les armes.552

Voyage à PékinSi, lorsque l’assemblée a été annoncée, les princes en activité deservice, ou sans emploi, n’y viennent pas, le gouvernement retientsix mois d’appointements à ceux qui sont en activité, et fait payeraux taïdzi et aux tabounang, sans emploi, une amende de dixchevaux.Tous les ans, en automne, les princes dzassak et les taïdzi desdifférentes bannières rassemblent leurs troupes, et les passent enrevue pour s’assurer du bon état des arcs et des flèches, compléterle nombre des soldats, et en même temps les exercer au tir desflèches.Si un ou deux soldats quittent leurs drapeaux, p2.338 et suiventl’armée à la débandade, ils sont arrêtés et conduits devant lesprinces et les dzanghin de la bannière, et condamnés à une amended’un bœuf, qui est donnée au dénonciateur.On coupe la tête aux incendiaires. Ceux qui volent une selle, unebride, etc., sont punis par le fouet, comme les plus vils voleurs.Quand les troupes marchent pendant la nuit, on doit s’abstenir, decrier et de faire du bruit ; les désobéissants sont punis. Les princesqui conduisent des armées sont tenus de veiller partout à l’ordre, etde prêter aide et assistance aux habitants.Si les officiers de l’armée, et ceux qui ne font pas de service,excèdent de fatigue les chevaux de poste ou ceux qui appartiennentà l’armée, ils sont privés de leurs appointements pendant six mois,ou bien paient une amende de dix chevaux.Si pendant un combat une bannière prend la fuite, et si unprince d’une autre vient sur le champ de bataille à son secours, onpunit les chefs de la bannière qui s’est enfuie, en lui ôtant unescadron, que l’on donne au prince qui les a ralliés.Si les autres bannières ne sont pas en ordre de bataille, et si unprince avec son drapeau marche seul au combat, il est récompenen raison des services qu’il a rendus, et du nombre d’ennemis qu’ila faits prisonniers. On coupe la tête p2.339 aux soldats qui se sont553

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinLe tribut annuel monte <strong>à</strong> cinq c<strong>en</strong>ts dzoulm<strong>à</strong> khoni, cinquanteoutres de beurre fondu, produit par l’évaporation du <strong>la</strong>it, qu’on faitchauffer dans un four, <strong>et</strong> vingt hures de sanglier.Les taïdzi vont <strong>à</strong> <strong>Péking</strong> dans le courant des trois mois d’hiver ;sur mille d’eux deux c<strong>en</strong>ts y arriv<strong>en</strong>t avec le tribut ; sur cinq c<strong>en</strong>ts,c<strong>en</strong>t, <strong>et</strong>c. Les dzassak rem<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t <strong>à</strong> ces <strong>en</strong>voyés des passeportsscellés de leur sceau, indiquant le nom, le rang, l’âge, <strong>et</strong>c., duporteur. Toute falsification est sévèrem<strong>en</strong>t punie. Le thsing yangd’Outzoumoutchin, <strong>et</strong> le dzassak de Khéchiktén, pai<strong>en</strong>t leur tribut<strong>en</strong> moutons vivants. Les vang, les koung <strong>et</strong> les taïdzi, fourniss<strong>en</strong>tde plus <strong>à</strong> l’empereur des faucons dressés <strong>et</strong> des chi<strong>en</strong>s de chasse,des plumes d’aigles pour les flèches, <strong>et</strong>c. Tous ces tributs sont,comme nous l’avons dit plus haut, très généreusem<strong>en</strong>trécomp<strong>en</strong>sés par le souverain.C<strong>en</strong>t cinquante familles mongoles compos<strong>en</strong>t un régim<strong>en</strong>t ouescadron ; un colonel commande six escadrons dans chaquefamille. Un homme sur trois est exempt de service.Les dzassak sont t<strong>en</strong>us de composer leurs bannières, oudivisions, de g<strong>en</strong>s robustes <strong>et</strong> habiles archers choisis parmi lestaïdzi <strong>et</strong> les tabounang, <strong>à</strong> défaut d’un nombre suffisant, parmi lestaïdzi ; p2.337 il est permis de pr<strong>en</strong>dre de simples soldats, maisvigoureux <strong>et</strong> propres au service. Les officiers d’un rang inférieur, <strong>et</strong>les cavaliers, sont remp<strong>la</strong>cés par des hommes robustes, <strong>et</strong>possédant du bétail.Il doit y avoir sur dix iourtes un diz<strong>en</strong>ier, ou surveil<strong>la</strong>nt de dixhommes ; quand c<strong>et</strong>te disposition n’est pas observée, legouvernem<strong>en</strong>t r<strong>et</strong>i<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant trois mois les appointem<strong>en</strong>ts desprinces dzassak, des beïlé, des beïssé, des koung, des taïdzi <strong>et</strong> destabounang.Les Mongols de <strong>la</strong> frontière chinoise se réuniss<strong>en</strong>t tous les troisans, pour traiter de leurs affaires, <strong>et</strong> stipuler le nombre d’hommes <strong>à</strong>m<strong>et</strong>tre sous les armes.552

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