Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinlanguit loin de sa patrie ; elle tourne sans cesse des regards versces lieux. Ah ! si le mont Khanggaï ne s’élevait, entre nous, jepourrais te voir à chaque instant ; mais en vain voudrions-nousvivre pour l’amour, le destin cruel nous sépare.IVp2.304Ainsi que les buissons sur les glaciers blanchâtres, secourbent, frappés par les vents impétueux, les forces de l’hommesuccombent dans la vigueur de l’âge par l’excès de la boisson. Unjeune cheval égaré, qui se trouve par hasard dans un troupeauétranger, regrette toujours les compagnons de son enfance. Uneprincesse que le mariage a conduite, dans une terre lointaine,obsédée d’une foule importune qui ne peut lui plaire, se désole etgémit. Elle ne voit que malheurs dans tout ce qui l’entoure. Unnuage vient-il obscurcir l’horizon, pour elle c’est l’approche d’unorage, et si parfois apercevant dans le lointain la poussière s’éleversur la route, elle se dit : C’est l’ami qui arrive ; détrompée bientôt,elle soupire plus fort.VBogdóïn talyksán darasoúBodotyï saikhán archiïan !Bal mètoú amtatyï :Balgoún sagoudja naïralyá.Olán toumén kourtèmektsé,Tènyk-tînghiboldók bi ;Onodjoú gaktsá nourtèkoúï dou,Ogó tyndè bakhatyï.Saná kharin agouldzaksán,Saïkhán idèr dzalagoûd,Sagámal soû-ghè toudkhadjoû,Saïkhàn djirgál èné bi.530

Voyage à PékinTraductionOh ! quel breuvage délicieux que l’archan, généreux p2.305 donde l’empereur ; il a pour nous la douceur du miel ; buvons-le doncdans des réunions fraternelles.Son usage immodéré engendre la stupidité, mais qui en boitsobrement connaît le comble du plaisir.Vivent la santé, la vigueur, la jeunesse ! Rarement réunis par lehasard, savourons ensemble la liqueur agréable ; un banquet entrefrères est la plus grande des jouissances.*Les Mongols se marient très jeunes. Jusqu’à cette époque, lesenfants des deux sexes vivent ensemble auprès de leurs parents.Un jeune homme en se mariant reçoit de son père des bestiauxet une iourte (ghér) séparée, qui se nomme alors gerté. La dot dela fille consiste, indépendamment des vêtements, des ustensiles,etc., dans une certaine quantité de brebis et de chevaux. L’autoritédes parents, et la soumission des enfants chez cette nation sontexemplaires et portées au plus haut degré. Les fils, même aprèsleur mariage, habitent généralement les mêmes cantons que leurspères, autant que l’étendue des pâturages le permet.Les enfants des frères et des sœurs peuvent se marierensemble ; deux sœurs peuvent épouser successivement le mêmehomme.Les Mongols tiennent leur généalogie si soigneusement, quemalgré l’augmentation des membres de la famille, et son mélangeavec d’autres p2.306 tribus, ils ne perdent jamais de vue leur yasou,ou degré de parenté. Avant qu’un mariage puisse se conclure, ilfaut qu’à l’aide des livres on calcule sous quels signes le futur et lafuture sont nés, afin que l’astre qui apprend la naissance de ladernière, ne puisse pas nuire à celui du futur, ni le dominer ; ce quisignifie que la femme ne doit point commander dans le ménage.531

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékin<strong>la</strong>nguit loin de sa patrie ; elle tourne sans cesse des regards versces lieux. Ah ! si le mont Khanggaï ne s’élevait, <strong>en</strong>tre nous, jepourrais te voir <strong>à</strong> chaque instant ; mais <strong>en</strong> vain voudrions-nousvivre pour l’amour, le destin cruel nous sépare.IVp2.304Ainsi que les buissons sur les g<strong>la</strong>ciers b<strong>la</strong>nchâtres, secourb<strong>en</strong>t, frappés par les v<strong>en</strong>ts impétueux, les forces de l’hommesuccomb<strong>en</strong>t dans <strong>la</strong> vigueur de l’âge par l’excès de <strong>la</strong> boisson. Unjeune cheval égaré, qui se trouve par hasard dans un troupeauétranger, regr<strong>et</strong>te toujours les compagnons de son <strong>en</strong>fance. Uneprincesse que le mariage a conduite, dans une terre lointaine,obsédée d’une foule importune qui ne peut lui p<strong>la</strong>ire, se désole <strong>et</strong>gémit. Elle ne voit que malheurs dans tout ce qui l’<strong>en</strong>toure. Unnuage vi<strong>en</strong>t-il obscurcir l’horizon, pour elle c’est l’approche d’unorage, <strong>et</strong> si parfois apercevant dans le lointain <strong>la</strong> poussière s’éleversur <strong>la</strong> route, elle se dit : C’est l’ami qui arrive ; détrompée bi<strong>en</strong>tôt,elle soupire plus fort.VBogdóïn talyksán darasoúBodotyï saikhán archiïan !Bal mètoú amtatyï :Balgoún sagoudja naïralyá.Olán toumén kourtèmektsé,Tènyk-tînghiboldók bi ;Onodjoú gaktsá nourtèkoúï dou,Ogó tyndè bakhatyï.Saná kharin agouldzaksán,Saïkhán idèr dza<strong>la</strong>goûd,Sagámal soû-ghè toudkhadjoû,Saïkh<strong>à</strong>n djirgál èné bi.530

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