Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à PékinPrès de l’entrée, il y a des seaux, et tous les ustensiles duménage. Les iourtes des Mongols aisés sont grandes et assezhautes pour que l’on puisse marcher sans être obligé de sebaisser ; plusieurs réunissent ensemble deux iourtes et même unplus grand nombre, qui forment autant de chambres dont chacunea sa destination.Le lait fait la base de la nourriture et de la p2.299 boisson desMongols. Ils en préparent des fromages et du beurre ; ils sont parconséquent peu robustes, mais en revanche très agiles et trèslestes. Un vieillard mongol de soixante ans parcourt, à cheval, deuxcents verstes et plus par jour, sans être fatigué. La viande, etprincipalement celle du mouton, ne se mange que rarement. Je n’aijamais vu de gibier, excepté des chevreuils (djèren), ou dessangliers, et encore moins du poisson sur la modeste table desMongols. Dans un cas de nécessité, ils mangent la chair deschevaux et des chameaux, et même celle des bestiaux, morts demaladie. Ils ne boivent de l’eau que dans des cas urgents. Le thé enbriques est la principale boisson des pauvres et des riches.Dans chaque iourte, il y a constamment sur le feu un chaudronen fonte, rempli de thé avec du lait, du beurre et du sel. Levoyageur fatigué peut hardiment entrer dans une iourte, etsatisfaire en tout temps sa faim et sa soif avec du thé en briques.Mais il doit être muni d’une tasse en bois 1 , que chaque Mongolregarde comme une partie indispensable de son mobilier.La chasse, la course à cheval, la lutte et le tir aux flèches sontles principaux amusements des p2.300 Mongols. Il paraît qu’ils n’ontpas d’idée de la danse ; du moins je n’ai jamais entendu parler dece genre d’exercice.En été, ils se régalent d’àïrak, liqueur fermentée, extraite du laitde brebis et de vaches, de koumys et d’eau-de-vie, achetée aux1 Les plus estimées de ces tasses viennent du Tibet ; les gens riches les fontordinairement incruster avec de l’argent.526