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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékin<strong>la</strong> terre ; bi<strong>en</strong> que si <strong>la</strong> mortalité frappe leur bétail, ils <strong>en</strong>vi<strong>en</strong>t lesort de quiconque a du grain pour se nourrir. Leur p<strong>en</strong>chant pourl’oisiv<strong>et</strong>é est tel, que dans les contrées qui abond<strong>en</strong>t <strong>en</strong> bois <strong>et</strong> <strong>en</strong>herbages, par exemple <strong>en</strong>tre Khiakha <strong>et</strong> l’Ourga, ils ne prépar<strong>en</strong>tjamais un asile, ni des provisions pour l’hiver, <strong>à</strong> l’exception peutêtred’une vingtaine de meules de foin. Dans <strong>la</strong> saison des neigesabondantes <strong>et</strong> des froids rigoureux, <strong>et</strong> lorsque leurs bestiaux sontattaqués de ma<strong>la</strong>dies, ils p2.293 s’abandonn<strong>en</strong>t <strong>à</strong> <strong>la</strong> volonté du ciel.C<strong>et</strong>te indol<strong>en</strong>ce leur fait souv<strong>en</strong>t perdre tout ce qu’ils possèd<strong>en</strong>t. Auprintemps de l’année 1821, par exemple, il périt une si grandequantité de bétail dans <strong>la</strong> partie sept<strong>en</strong>trionale du pays desKhalkha, que beaucoup de propriétaires ne conservèr<strong>en</strong>t quequatre-vingts-moutons sur mille.Le manque de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts auth<strong>en</strong>tiques sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion de<strong>la</strong> <strong>Mongolie</strong>, <strong>et</strong> <strong>la</strong> difficulté, ou, pour mieux dire, l’impossibilité pourun étranger de s’<strong>en</strong> procurer, m’a privé des moy<strong>en</strong>s de dire quelquechose de positif sur ce suj<strong>et</strong>.On prét<strong>en</strong>d que le gouvernem<strong>en</strong>t chinois lui-même ignore l<strong>en</strong>ombre exact des Mongols. Chaque prince mongol, <strong>en</strong> sesoum<strong>et</strong>tant aux empereurs de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>, déc<strong>la</strong>ra qu’il espéraitpouvoir offrir <strong>en</strong> temps de guerre un certain nombre d’hommes qui,jusqu’<strong>à</strong> prés<strong>en</strong>t, n’a pas varié. Les dzassak, ou chefs des khochounou bannières, s’<strong>en</strong>gagèr<strong>en</strong>t <strong>à</strong> fournir de trois <strong>à</strong> vingt-troisescadrons. Chaque escadron est composé de c<strong>en</strong>t cinquantecavaliers, complétem<strong>en</strong>t armés. En pr<strong>en</strong>ant, pour terme moy<strong>en</strong>pour chaque bannière, le nombre de treize escadrons, il résulte queles quarante-neuf drapeaux des Mongols méridionaux, <strong>et</strong> lesquatre-vingt-quatre des Mongols sept<strong>en</strong>trionaux, ou des Khalkha,formai<strong>en</strong>t un total de 260.000 hommes ; il faut y ajouter huitdrapeaux des Tsakhar, que l’on estime au moins p2.294 <strong>à</strong> 24.000hommes. C<strong>et</strong>te évaluation a pour base l’état de <strong>la</strong> <strong>Mongolie</strong>, vers <strong>la</strong>fin du XVIIe siècle, après <strong>la</strong> lutte sang<strong>la</strong>nte <strong>en</strong>tre les Dzoûngar <strong>et</strong> <strong>la</strong><strong>Chine</strong>. Mais, depuis c<strong>et</strong>te époque, les Mongols ayant joui d’une paix522

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