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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinTsakhar.Celui des Sounit r<strong>en</strong>ferme un grand nombre de <strong>la</strong>cs salés, où lesel se dépose lui-même. Dans le Gobi, on r<strong>en</strong>contre divers silex,notamm<strong>en</strong>t une sorte de cornalines rouges ; des calcédoines dediffér<strong>en</strong>tes couleurs, des quartz-agathes de diverses espèces.Les animaux domestiques sont : le cheval, qui est p<strong>et</strong>it <strong>et</strong>d’<strong>en</strong>colure assez désavantageuse, mais fort <strong>et</strong> vif. Les habitants del’Asie moy<strong>en</strong>ne donn<strong>en</strong>t <strong>la</strong> préfér<strong>en</strong>ce aux jum<strong>en</strong>ts. Au nord del’Ourga, les chevaux sont plus grands, <strong>et</strong> dans le Gobi, ils sontmieux faits. Tous les chameaux de <strong>la</strong> <strong>Mongolie</strong> ont deux bosses ;ceux du Gobi sont les plus grands <strong>et</strong> les plus forts. Dans les<strong>en</strong>virons de l’Ourga, les bœufs sont communs ; tous les moutonssont b<strong>la</strong>ncs <strong>et</strong> ont de longues oreilles noires ; ils form<strong>en</strong>t <strong>la</strong>principale richesse des Mongols, <strong>et</strong> leur fourniss<strong>en</strong>t du <strong>la</strong>it <strong>et</strong> de <strong>la</strong>viande, leur unique nourriture. La chair du mouton du Gobi estextrêmem<strong>en</strong>t b<strong>la</strong>nche <strong>et</strong> d’un goût exquis. Les Mongols ont deschi<strong>en</strong>s, <strong>et</strong> très peu de chats ; un chat s’appelle, <strong>en</strong> mandchou,kechké, <strong>en</strong> russe kochka. A Kharatchin, dans les <strong>en</strong>virons duchâteau impérial de Je ho, on élève des ânes <strong>et</strong> des mul<strong>et</strong>s.p2.292Les Mongols ont trop d’indol<strong>en</strong>ce pour être de bonsagriculteurs ; ils sèm<strong>en</strong>t du mill<strong>et</strong> (char<strong>à</strong> boud<strong>à</strong>), de l’orge <strong>et</strong> dufrom<strong>en</strong>t ; mais <strong>en</strong> p<strong>et</strong>ite quantité <strong>et</strong> avec une néglig<strong>en</strong>ce extrême.La stérilité des steppes oblige les Mongols <strong>à</strong> changer souv<strong>en</strong>td’habitations. Toujours courant, pour ainsi dire, après lespâturages, ils sont fréquemm<strong>en</strong>t forcés de passer l’été dans deslieux éloignés de leurs campem<strong>en</strong>ts d’hiver <strong>et</strong> de printemps ; c’estpourquoi ils abandonn<strong>en</strong>t pour longtemps leurs champs <strong>la</strong>bourés.Des hommes qui pass<strong>en</strong>t leur vie <strong>en</strong>tière <strong>en</strong> plein air, dans dessteppes, <strong>en</strong> conduisant leurs nombreux troupeaux d’un lieu <strong>à</strong> unautre, doiv<strong>en</strong>t avoir une aversion naturelle pour toute espèced’occupation qui exige des soins continuels ; tels sont les peuplessauvages <strong>et</strong> nomades, <strong>et</strong> c’est pourquoi les Mongols, les Bouriats,les Kalmuks <strong>et</strong> les Kirghiz, dédaign<strong>en</strong>t le travail pénible de cultiver521

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