Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à PékinNotice sur la Mongolie,d’après les propres observations de M. Timkovski@La Mongolie est une plaine haute, appuyée au sud sur lesmontagnes du Tibet, et au nord sur celles de l’Altaï ; c’est un paysde steppes ; on n’y voit ni grandes forêts, ni habitants stables.Ces steppes ne ressemblent nullement à ces plaines vastes etarides qu’on rencontre dans les provinces de Iekaterinoslav, deKherson, d’Astrakhan, etc. Le pays de Khalkha, depuis la frontièrerusse jusqu’à l’Ourga sur la Tôla présente de hautes montagnes,généralement granitiques, dont le pied est arrosé par des rivières,et dont les sommets sont souvent couverts de bois. Le terrain de laMongolie n’offre pas une grande diversité ; il est généralementsablonneux et pierreux. Les bords des rivières et les vallées desmontagnes abondent en bons pâturages, et les lieux voisins desrivières sont en partie propres au labourage ; nous en vîmes despreuves le long du Bora, de la Chara et de l’Irò, malgré l’aversiondes Mongols pour l’agriculture. La partie p2.286 au nord de Khalkhaoffrirait notamment un sol très convenable à la culture, si descirconstances favorables décidaient à y former des établissementsagricoles.Les montagnes méridionales de l’Altai sont riches en mines d’oret d’argent (altà, en mongol, signifie or). Il en est de même de lachaîne de Khinggan qui sépare la Mongolie de la Daourie. Je ne saispas sur quoi est fondée l’opinion de quelques géographes,notamment de M. Malte-Brun, qui dit 1 qu’on rencontre dans le paysde Khalkha des mines qui fournissent de l’étain aux Chinois ; il ditaussi que les Chinois ont établi, à leur grand avantage, des forgesde fer, près d’un prétendu lac Iroi 2 , à cinquante verstes deKhiakhta. Les informations que j’ai prises sur les lieux m’ont appris1 Précis de la géographie universelle, vol. III, pag. 434.2 M. Malte-Brun a vraisemblablement pris la rivière Irò pour un lac.517