Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinaprès avoir soumis ce peuple, y établit les principautés de Si hai,Ho yuan et autres. En 663, le roi de Tibet, après avoir détruit lanation des Thou kou hoen, s’empara de tout leur pays. Sous ladynastie de Yuan, cette contrée fut divisée en plusieurs districts. En1509, elle fut conquise par les Mongols. Au commencement de ladynastie mandchoue, actuellement régnante, Gouchi khan desŒlœt, venant du nord-ouest, fit la conquête de ce pays ; il envoyaun ambassadeur à la cour de Péking, et fut confirmé dans sadignité. Ce khan divisa son peuple en deux frontières ; celle p2.272de la droite et celle de la gauche. Le khan de ces Mongols est undes quatre taïdzi du Koukou noor. En 1697, lorsque Galdan futdéfait, le taïdzi Djassi batour, et d’autres allèrent a Péking, et yreconnurent la souveraineté de l’empereur. Ils reçurent tous le droitd’hérédité, un d’eux fut élevé à la dignité de tsin vang, sept furentcréés beilés, cinq beisés, six koung et plusieurs dizaines taïdzi. En1723, Losan Dandzin (petit-fils de Gouchi khan), fils de Djassibatour, persuada les autres de faire une invasion en Chine.L’empereur envoya contre eux une armée qui eut peu de peine àles réduire. Ceux qui n’avaient pas pris part à la révolte furent seulsconfirmés dans leurs dignités. Ces chefs furent soumis à un tributannuel, et divisés en trois classes ; de sorte qu’en neuf ans, chacunprésentait une fois le tribut à son tour.Le commerce entre les Chinois et les habitants de Koukou noorse fait à Si ning.En 1725, les quatre tribus du Koukou noor furent divisées envingt-neuf bannières. Les Œlœt en forment vingt-un, les Khoït trois,les Torgoot quatre, et les Khalkha une. Il ya de plus quatrerégiments mongols appartenant au grand lama Tchagan nomunkhan. Le tribut de toutes ces tribus vient par Si ning. Le dzasak duKoukou noor se compose de trois kiun vang, deux beilés, deuxbeissés, quatre koung, et dix-huit tadzi. Chacun de p2.273 ces chefsa une bannière sous son commandement.Les Mongols du Koukou noor y sont arrivés du nord-ouest ; ils508

Voyage à Pékinhabitent des tentes de feutre, et mènent la vie nomade. Ils sèmenttrès peu de blé ; leurs troupeaux leur fournissent la viande qui estleur nourriture principale ; le lait est leur boisson ; la laine et lespeaux tannées leur donnent de bons vêtements. Ils paient le tribut enbœufs, en moutons, en chevaux et en chameaux. Habitués au froid,ils ne craignent point les intempéries des saisons ; ils sont braves etintrépides. Les crimes sont très rares parmi eux ; les amendes sepaient en bétail ; les autres peines sont très rigoureuses ; ilsprofessent la religion lamaïque ; ils sont enclins à la vanité.La chaîne des montagnes Kuen lun, ou Koulkoun est à lafrontière occidentale du pays ; le Houang ho y prend sa source ;savoir : dans les monts Aktan tsikin, Barboukha et Bayan khara. En1782, Khian loung envoya son écuyer Amida présenter sesoffrandes au fleuve jaune, dont il le chargea d’examiner la source.A son retour à Péking, Amida remit la relation de son voyage àl’empereur, qui ordonna de rédiger une notice sur l’origine de cefleuve.Cet ouvrage dit que la seconde source du Houang ho sort durocher du Khadasoùn tcholò et forme l’Altan gol, petite rivière, dontl’eau est p2.274 trouble et jaune ; elle traverse l’Odon tala, enchinois, Sing sou bai (mer des étoiles), et coule à l’est.Originairement la source du Houang ho était dans les montagnes deKachkhar et de Khotan ; les eaux qui découlaient de là, allaientdans le lac Lob noor, d’où elles sortaient ensuite 1 .Le véritable Kuen lun était donc dans le Tourkestân oriental, oùse trouvent les premières sources du fleuve jaune. Les écrivains quil’ignoraient, prirent le Kouikoun de Koukou noor pour le Kuen lun.— Les monts Tsy chy chan, en mongol, Amïé maldzin mousoun ola,1 Ceci a rapporta une ancienne tradition chinoise qui mérite d’être examinée,quoique nous sachions très positivement si le Lob noor n’a actuellement aucunecommunication avec le Houang ho. — Voyez mes Mémoires relatifs à l’Asie, vol. I,pag. 413. L’archimandrite Hiacynthe avait traduit ce passage beaucoup troppositivement, et sa version pourrait faire croire qu’Amida a prétendu qu’unebranche du Houang ho actuel venait en effet du Lob noor. Kl.509

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinaprès avoir soumis ce peuple, y établit les principautés de Si hai,Ho yuan <strong>et</strong> autres. En 663, le roi de Tib<strong>et</strong>, après avoir détruit <strong>la</strong>nation des Thou kou ho<strong>en</strong>, s’empara de tout leur pays. Sous <strong>la</strong>dynastie de Yuan, c<strong>et</strong>te contrée fut divisée <strong>en</strong> plusieurs districts. En1509, elle fut conquise par les Mongols. Au comm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong>dynastie mandchoue, actuellem<strong>en</strong>t régnante, Gouchi khan desŒlœt, v<strong>en</strong>ant du nord-ouest, fit <strong>la</strong> conquête de ce pays ; il <strong>en</strong>voyaun ambassadeur <strong>à</strong> <strong>la</strong> cour de <strong>Péking</strong>, <strong>et</strong> fut confirmé dans sadignité. Ce khan divisa son peuple <strong>en</strong> deux frontières ; celle p2.272de <strong>la</strong> droite <strong>et</strong> celle de <strong>la</strong> gauche. Le khan de ces Mongols est undes quatre taïdzi du Koukou noor. En 1697, lorsque Galdan futdéfait, le taïdzi Djassi batour, <strong>et</strong> d’autres allèr<strong>en</strong>t a <strong>Péking</strong>, <strong>et</strong> yreconnur<strong>en</strong>t <strong>la</strong> souverain<strong>et</strong>é de l’empereur. Ils reçur<strong>en</strong>t tous le droitd’hérédité, un d’eux fut élevé <strong>à</strong> <strong>la</strong> dignité de tsin vang, sept fur<strong>en</strong>tcréés beilés, cinq beisés, six koung <strong>et</strong> plusieurs dizaines taïdzi. En1723, Losan Dandzin (p<strong>et</strong>it-fils de Gouchi khan), fils de Djassibatour, persuada les autres de faire une invasion <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>.L’empereur <strong>en</strong>voya contre eux une armée qui eut peu de peine <strong>à</strong>les réduire. Ceux qui n’avai<strong>en</strong>t pas pris part <strong>à</strong> <strong>la</strong> révolte fur<strong>en</strong>t seulsconfirmés dans leurs dignités. Ces chefs fur<strong>en</strong>t soumis <strong>à</strong> un tributannuel, <strong>et</strong> divisés <strong>en</strong> trois c<strong>la</strong>sses ; de sorte qu’<strong>en</strong> neuf ans, chacunprés<strong>en</strong>tait une fois le tribut <strong>à</strong> son tour.Le commerce <strong>en</strong>tre les Chinois <strong>et</strong> les habitants de Koukou noorse fait <strong>à</strong> Si ning.En 1725, les quatre tribus du Koukou noor fur<strong>en</strong>t divisées <strong>en</strong>vingt-neuf bannières. Les Œlœt <strong>en</strong> form<strong>en</strong>t vingt-un, les Khoït trois,les Torgoot quatre, <strong>et</strong> les Khalkha une. Il ya de plus quatrerégim<strong>en</strong>ts mongols appart<strong>en</strong>ant au grand <strong>la</strong>ma Tchagan nomunkhan. Le tribut de toutes ces tribus vi<strong>en</strong>t par Si ning. Le dzasak duKoukou noor se compose de trois kiun vang, deux beilés, deuxbeissés, quatre koung, <strong>et</strong> dix-huit tadzi. Chacun de p2.273 ces chefsa une bannière sous son commandem<strong>en</strong>t.Les Mongols du Koukou noor y sont arrivés du nord-ouest ; ils508

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