Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinces lieux, il y fit ériger un monument en pierres, avec l’inscriptionsuivante :Tout ce qu’embrasse la voûte du ciel est peuplé de mesenfants. Je rétablis la paix dans l’étendue de mesdomaines ; j’écrase les serpents et les reptiles rampants,les génies qui président aux lacs, aux montagnes, auxpâturages et aux douces fontaines secondent mesentreprises. Cette pierre en transmettra la mémoire à lapostérité.Au nord du mont Tonò et du désert, s’étend une vaste contrée,abondante en pâturages et en eau, et habitée principalement parles Khalkha ; elle a environ cinq mille li de l’est à l’ouest.Eaux. — Le Kheroulun, nommé anciennement, par les Chinois,Lou khiu ho, prend sa source au sud de la chaîne Kenté, à deuxmille li au nord du pays d’Ordos ; il reçoit cinq petites rivières, couledeux cents li plus au nord, et tourne au sud-est ; passe pendantcent li par le ravin du Bain oola et reçoit la Sungher ; cent li plusloin, après avoir couru au sud du mont Tonò, il tourne vers le nordest,et reçoit à deux cents li plus loin le Tereldzi qui vient du sudest.Après avoir encore parcouru huit cents li, en s’inclinant un peuà p2.234 l’est, il parcourt en serpentant un espace de cent li, entredeux chaînes de montagnes et se jette à deux cents li au nord-est,dans le lac Koulun, ou Dalai noor. Quand il en sort, il fait lafrontière des Solon et des Russes, et reçoit le nom d’Ergouné(Argoun) ; il prolonge encore son cours à huit cents li plus au nordest,et finit par se jeter dans l’Amour. Au sud du Kherouluncommence le désert de Gobi, dépourvu de pâturages et d’eau. Dansles Xe et XIe siècles, cette rivière formait la limite entre le royaumede Liao et les Mongols.Au commencement du XVe, lorsque les Oirad attaquèrent lekhan Bouniachiri, descendant des Youan, celui-ci, pour ne pas sesoumettre aux Ming, transporta son campement sur les bords du482