Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinsteppes qu’elle occupe, par son nombre et par son voisinage de laSibérie. La moitié de la route de Kiakhta à Péking, passant dans lepays des Khalkha, j’ai pu, à l’aide des renseignements que m’ontfournis les habitants, le décrire avec assez d’exactitude. Voici desdétails tirés de la géographie chinoise, traduits en russe, par le P.Hyacinthe Pitchouïev, chef de notre mission. Cette traduction estencore manuscrite.La nation des Khalkha confine au nord, avec les gouvernementsd’Irkoutsk, de Ieniseisk, de Tomsk et de Tobolsk, en Sibérie. Versl’ouest, elle s’étend jusqu’au Turkestan oriental et au pays d’Ili, oùelle est bornée par le mont Bogda et le lac Balkhach, dans lequel sejette la rivière d’Ili. Au sud, les Khalkha touchent aux cantonshabités par les Sounit, et autres Mongols nomades du milieu ; versl’est, elle se prolonge jusqu’au pays des Bargou-Bouriat et desMandchoux. Leur pays a cinq mille li d’étendue de l’est à l’ouest, ettrois mille li 1 du sud au nord. Il est divisé en quatre lou, ouprovinces.1° p2.225 La province du milieu compte vingt bannières, oudivisions. Les lieux habités sont les deux rives de la Tôla ; en allantà l’est jusqu’aux monts Kenté, qui forment la limite des possessionsde Tsetsén-khan ; à l’ouest jusqu’à l’Onghin, rivière voisine despossessions de Saïn noïn ; au sud, jusqu’au Gobi, qui touche aupays des Sounit ; au nord, jusqu’à la frontière russe. Les princes decette province sont le Touchétoukhan, qui habite les hauteurs,voisines du Sélengga ; un tsin yang, deux kiun vang, deux beissé,six koung et huit dzasak, ayant le rang de taïdzi de la premièreclasse.La province orientale compte vingt-une bannières. Le principalchef est le Tsetsén-khan, qui campe avec la sienne aux pieds desmonts Oundòur-dabà, sur le Kheroulun. En 1688, lorsque ce khanse soumit à la Chine, il avait environ 100.000 sujets ; il commande1 A deux cents par degré comme partout en dehors de la grande-muraille.476