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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinnourris. En rev<strong>en</strong>ant, nous vîmes une femme mongole occupée <strong>à</strong>traire une cavale. Les Mongols, comme les Bachkirs, les Kalmuks <strong>et</strong>les Kirghiz, boiv<strong>en</strong>t le <strong>la</strong>it de jum<strong>en</strong>t <strong>et</strong> quelquefois même celui desfemelles des chameaux. Bergmann observe que l’usage fréqu<strong>en</strong>t du<strong>la</strong>it de jum<strong>en</strong>t cause des maux d’yeux.Vers le soir, plusieurs Mongols, attirés par le chant descosaques, se réunir<strong>en</strong>t chez nous pour les <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre ; nos guidesmêmes les écoutai<strong>en</strong>t avec p<strong>la</strong>isir. On s’apercevait que c<strong>et</strong>temélodie était de leur goût. P<strong>en</strong>dant ce temps, le bochko se reposaitdans <strong>la</strong> t<strong>en</strong>te de l’archimandrite, <strong>et</strong> essayait d’appr<strong>en</strong>dre par cœurquelques mots russes, par exemple : Baran (mouton), ovtsa(brebis), kon (cheval), votka (eau-de-vie), noumka (verre <strong>à</strong> vin),<strong>et</strong>c. Quant au mot verblioud (chameau) <strong>et</strong> autres semb<strong>la</strong>bles, il nepouvait les prononcer, <strong>à</strong> cause des consonnes accumulées. Dureste, les Mandchous <strong>et</strong> les Mongols ont beaucoup plus de facilitéque les Chinois pour prononcer les mots étrangers. Le jargon russeque les marchands p1.054 de <strong>la</strong> province chinoise de Chan si parl<strong>en</strong>t<strong>à</strong> Kiakhta, <strong>en</strong> est <strong>la</strong> preuve ; ils prononc<strong>en</strong>t lochad (cheval),lochka ; vmêsté (<strong>en</strong>semble), zamiessiats ; Fédor (Théodore), F<strong>et</strong>el,<strong>et</strong>c. Les marchands chinois ont composé des vocabu<strong>la</strong>ires <strong>en</strong>tiersdans ce dialecte inintelligible. Les marchands russes ne se donn<strong>en</strong>tjamais <strong>la</strong> peine d’appr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue chinoise.Le soir, un <strong>la</strong>ma, bègue <strong>et</strong> de grande taille, vint nous voir. Nousfûmes pour lui, ainsi que nos eff<strong>et</strong>s, l’obj<strong>et</strong> d’une curiositéextrême ; il nous dit, <strong>en</strong>tr’autres, que <strong>la</strong> mortalité des bestiaux, auprintemps de <strong>1820</strong>, avait été tellem<strong>en</strong>t désastreuse, <strong>à</strong> cause desmauvais fourrages de 1819 <strong>et</strong> du froid excessif de l’hiver précéd<strong>en</strong>t,que plusieurs propriétaires qui possédai<strong>en</strong>t jusqu’<strong>à</strong> deux c<strong>en</strong>tstêtes, n’<strong>en</strong> avai<strong>en</strong>t plus que cinq. C’était <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle leshabitants de ces steppes avai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce mom<strong>en</strong>t beaucoup de peine<strong>à</strong> se nourrir. Quand les Mongols ont assez de vaches <strong>et</strong> de brebisdans leurs troupeaux, ils se nourriss<strong>en</strong>t de leur viande ; dans le cascontraire, ils se cont<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de <strong>la</strong>it <strong>et</strong> de fromage sec (bissalâk <strong>et</strong>47

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