Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à PékinCHAPITRE XVEssai historique, géographique et ethnographique sur la Mongolie 1 @Depuis 1367, époque à laquelle les Mongols furent forcés dequitter la Chine et de rentrer dans leurs steppes, ces peuples furentgouvernés par vingt-deux khans indépendants l’un de l’autre. Avantl’introduction de la religion lamaïque parmi eux, il n’existe que trèspeu de notices authentiques sur leur histoire. Le khan Abida Galsan,conformément à une révélation mystérieuse, étant allé au Tibet,obtint du Dalaï lama un prêtre supérieur, et bâtit en Mongolie (surles bords de l’Orkhòn), un couvent qu’il nomma Erdeni dzao, ou lemonastère précieux.A la mort de Chun ti, dernier empereur de la p2.208 dynastie desYouan, qui, en quittant la Chine, s’était retiré à Ing tchhang fou,ville actuellement détruite, dans le district de Kichikten, au nordouestde Dolon noor ; son fils, Aïourchiri Dala 2 , lui succéda en1371, et transféra sa résidence à Ho lin (Kara koroum) ; celui-ci eutpour successeur, en 1378, son fils, Togous Témour. En 1388, Lanyu, général chinois, sortit de Ta ning, et le défit, près du lac Bouïr.Togous Témour prit la fuite, suivi seulement de dix cavaliers, et futtué sur les bords de la Tôla, par un de ses sujets, nommé1 Dans l’original russe, cet essai est précédé d’un chapitre sur l’origine etl’ancienne histoire des Mongols Comme il ne contient rien qui ne soit connu enEurope par les ouvrages de Gaubil, Visdelou, Mailla, Deguignes père, et autresécrivains célèbres, et que l’auteur (qui n’est pas M. Timkovski), y adopte l’idéeabsurde, que tous les peuples nomades, qui, depuis les temps les plus reculésjusqu’à nos jours, ont occupé les pays situés entre la Chine, le Baikal et l’Altai, ontété des Mongols, j’ai cru que ce morceau peu intéressant ne devait pas entrer dansl’édition française de l’ouvrage de M. Timkovski.2 M. Timkovski écrit Aïourchiri Daladoun. Cette méprise vient de ce quel’archimandrite Hyacinthe (qui a traduit du chinois, les matériaux employés à lacomposition de cette description de la Mongolie), a cru que le caractère tun, oudoun d’après sa prononciation, qui dans le texte suit immédiatement après le nomdu prince mongol en question, faisait partie de ce nom. Ce caractère tun(n° 11.142 du Dictionnaire du P. Basile de Glemona, imprimé à Paris en 1813),signifie se sauver. En effet, Aïourchiri Dala se sauva au nord du désert de Gobi, etalla s’établir à Kara koroum. Kl.465