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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinUne assemblée de l<strong>et</strong>trés, surtout si elle est composée de jeunesg<strong>en</strong>s gais <strong>et</strong> spirituels, s’occupe assez souv<strong>en</strong>t de poésies légères ;quelqu’un, par exemple, propose une énigme, <strong>et</strong> un autre y répondpar une strophe <strong>en</strong> vers.Du reste, les Chinois <strong>et</strong> les Mandchoux prélèv<strong>en</strong>t volontiers <strong>à</strong> cesréunions fréquemm<strong>en</strong>t froides <strong>et</strong> monotones, des passe-temps plusgais, tels que <strong>la</strong> bonne chère, des jeux d’esprit <strong>et</strong> le houa thsiouan,ou <strong>la</strong> mourre. Celui qui perd est obligé de vider un verre d’eau-devie.On joue aux cartes, aux échecs, on s’amuse aux combats decailles, de coqs.La jalousie asiatique ne perm<strong>et</strong> pas d’inviter ses amis chez soi ;les Chinois ne reçoiv<strong>en</strong>t que les visites de politesse de leurspar<strong>en</strong>ts ; c’est par c<strong>et</strong>te raison que chacun, pour prouver sa joie oupour satisfaire aux obligations qu’il a <strong>en</strong>vers des personnes dont ilrecherche <strong>la</strong> protection, invite ses amis ou ceux dont il a besoin,dans des maisons publiques, où il étale sa magnific<strong>en</strong>ce, selon sesmoy<strong>en</strong>s. Les repas que l’on y donne sont accompagnés <strong>et</strong> suivisd’amusem<strong>en</strong>ts bruyants.Les Chinois aim<strong>en</strong>t les rassemblem<strong>en</strong>ts nombreux. Lesprom<strong>en</strong>ades publiques ne sont pas fréqu<strong>en</strong>tées tous les jours ;mais, <strong>à</strong> certaines p2.198 époques, <strong>la</strong> foule y est innombrable.Indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t des fêtes du nouvel an, <strong>et</strong> d’un p<strong>et</strong>it nombred’autres semb<strong>la</strong>bles, les Chinois n’ont point de fêteshebdomadaires ; le peuple travaille continuellem<strong>en</strong>t.Au printemps, on fait des prom<strong>en</strong>ades dans les <strong>en</strong>virons de<strong>Péking</strong>. Les g<strong>en</strong>s du commun vont <strong>à</strong> pied ; on boit du thé, ons’amuse <strong>à</strong> voir les escamoteurs <strong>et</strong> les bateleurs. Le soir, on revi<strong>en</strong>t<strong>à</strong> <strong>la</strong> ville, qui est alors <strong>en</strong>veloppée d’un nuage de poussière. Lesg<strong>en</strong>s de distinction <strong>et</strong> les riches se montr<strong>en</strong>t dans les prom<strong>en</strong>ades<strong>en</strong> bril<strong>la</strong>nt équipages, attelés de beaux mul<strong>et</strong>s, ou montés sur descoursiers. L’esprit de vanité <strong>et</strong> le goût du luxe, propre aux habitantsde toutes les capitales, se fait égalem<strong>en</strong>t voir <strong>à</strong> <strong>Péking</strong>.457

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