Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinconvoi d’un homme riche. Lorsqu’un marchand fait porter par unhomme de cette classe les effets qu’il a vendus à quelqu’un, ceporteur les remet fidèlement, et se contente d’un salaire de 40centimes, quand même il a travaillé pendant deux heures.Les habitants de Péking prennent leurs domestiques parmi lespaysans. Quelquefois ils emploient des soldats qui achètent cettepermission, en abandonnant le tiers de leur paye. On peut p2.187avoir à son service un homme robuste, actif, sachant un peu lire etécrire, pour 1.500 thsian par mois, indépendamment de lanourriture. Les domestiques ne sont reçus que sous la garantie dequelque commerçant riche.Tout le monde est soumis à la même loi ; il n’y a d’autrestribunaux militaires que les conseils de guerre institués pour jugerdes crimes commis en campagne, en temps de guerre. Desordonnances claires et précises maintiennent l’ordre dans la ville.Toute infraction à la loi est punie à l’instant avec une sévérité quiest souvent extrême. Si un père ou une mère portent plainte contreleurs enfants, l’affaire est jugée sur-le-champ, et presque sansinterrogatoire ; car les Chinois sont persuadés que la tendresse desparents ne leur permet pas une accusation injuste.Les querelles insignifiantes sont jugées verbalement, et sansdélai.Les Russes qui demeurent à Péking peuvent se féliciter d’êtrel’objet de la considération particulière des habitants, et de laprotection continuelle des lois ; ce qui n’arrive peut-être pas auxautres étrangers.La police de Péking a des pompes à incendie avec tout leurattirail : à la vérité elles sont bien inférieures à celles d’Europe ;mais on en a rarement besoin, parce que les incendies sont rares.Les bâtiments sont tous en pierres, ou en briques. p2.188 Dans lescuisines, et pour chauffer les appartements, on se sert de houille,qui brûle dans des fourneaux couverts. D’ailleurs, la surveillance et450