Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinorientale de la ville, dénote de vastes emplacements, où il y a degrands magasins de riz ; chaque mois, on y distribue des vivres auxofficiers et aux soldats de la Garde impériale.Au nord, entre le milieu et la porte orientale, on voit (n° 94)l’Young ho koung ; c’est un vaste terrain où était précédemment lepalais du quatrième fils de Kang hi. Ce prince succéda à son père,sous le nom de Young tchhing. Khian loung, fils de ce dernier, fitdétruire ce palais et y fit substituer, 1° une belle salle où repose latablette de Young tching ; 2° un bel appartement pour l’empereur,lorsqu’il vient honorer en ce lieu la mémoire de son père ; 3° untemple magnifique en l’honneur de Foe ; 4° un monastère, oùhabitent plus de trois cents lama du Tibet. Ces lama ont plus dedeux cents disciples chinois ou mandchoux, qui apprennent souseux la langue tangoute et la tibétaine, le sens des livres saintsécrits dans cette dernière, la doctrine de Foe, les mathématiques, lamédecine, la rhétorique et plusieurs autres sciences. Ces lamarécitent des prières le jour et la nuit ; il y a aussi, dans cet enclos,des sculptures et des peintures. Le Young ho koung est le temple leplus vaste et le plus magnifique de Péking. Les bâtiments ne lecèdent point en beauté au palais impérial, ni à ceux que l’empereurKhian loung a fait élever dans ses maisons de plaisance.On arrive, par la rue de l’ouest, au Koue tsu kia p2.167 (n° 95),ou collège impérial ; il y a dans ce collège beaucoup de professeursqui apprennent à bien composer en chinois et en mandchou. Lessalles où sont les tablettes de Confucius et de ses disciples sont trèsbelles. En temps réglés, l’empereur y va présenter ses hommages àConfucius, comme au maître et au docteur de la nation. Lesavenues, les portes, les cours et les appartements du Koue tsu kiansont très dignes d’être vus.Au sud du collège et à l’ouest de la grande, rue, qui descend dela porte de Ngan ting men, on trouve le n° 96 ; c’est le tribunal duChun thian fou, ou du gouverneur civil de la ville : fou, en languechinoise, signifie ville du premier ordre, et les fou ont ordinairement436

Voyage à Pékindans leur dépendance, des tchéou et des hian, ou des villes dusecond et du troisième ordre. Chun thian fou (c’est le nom dePéking), outre plusieurs tchéou et hian, qui ressortent de sajuridiction, renferme deux hien particuliers dans son enceinte, etchacun de ces hien a son gouverneur particulier. Le gouverneur deTa king hian, ou du quartier oriental de Péking, qui comprend aussiles villages voisins de la capitale jusqu’à une distance de quinzeverstes, a son tribunal n° 97, au sud-est du tribunal précédent.Près de là, vers l’est, est la Monnaie ; il y en a deux autres dansle King tchhing. Le tribunal (n° 98), vis-à-vis de l’angle nord-ouestde Houang p2.168 tchhing, est celui de l’administrateur de Ouanphing hian, qui a sous sa juridiction le quartier occidental de Péking.En allant du palais par le Houang tchhing, au nord, on rencontre,au pont qui traverse le ruisseau, un peu à droite (n° 99), le tribunalde la haute police (Thi tou yamoun) ; plus loin (n° 100), est le kouleou, ou tour du tambour ; on y bat les cinq veilles de la nuit ; leson en est entendu dans toute la ville. On dit qu’il y avait autrefoisdes clepsydres, qui maintenant ne sont plus en usage. Cette tour,et la suivante, ont été bâties sous le troisième empereur de ladynastie de Ming.Un peu plus au nord est la tour (n° 101), dans laquelle il y a unegrosse cloche qui sert au même usage que le tambour. L’empereurThai tsoung des Ming (de 1403 à 1424), dit-on, fit fondre cinqcloches ; pesant chacune environ 120.000 livres. La plus sonore etla plus belle de toutes est à trois verstes à l’ouest de Péking ; dansle temple des Ho chang 1 ; la seconde est dans une tour, à l’entréedu palais, près de la porte Ou men (n° 17) ; nous en avons parlé ;la troisième est dans le Tchoung leou, dont nous parlonsmaintenant ; les deux autres sont négligées dans un temple voisindu Tchoung leou.1 Voyez ce que j’ai dit de cette cloche, dans ma note, à la page 57 de ce volume.Kl.437

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinori<strong>en</strong>tale de <strong>la</strong> ville, dénote de vastes emp<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts, où il y a degrands magasins de riz ; chaque mois, on y distribue des vivres auxofficiers <strong>et</strong> aux soldats de <strong>la</strong> Garde impériale.Au nord, <strong>en</strong>tre le milieu <strong>et</strong> <strong>la</strong> porte ori<strong>en</strong>tale, on voit (n° 94)l’Young ho koung ; c’est un vaste terrain où était précédemm<strong>en</strong>t lepa<strong>la</strong>is du quatrième fils de Kang hi. Ce prince succéda <strong>à</strong> son père,sous le nom de Young tchhing. Khian loung, fils de ce dernier, fitdétruire ce pa<strong>la</strong>is <strong>et</strong> y fit substituer, 1° une belle salle où repose <strong>la</strong>tabl<strong>et</strong>te de Young tching ; 2° un bel appartem<strong>en</strong>t pour l’empereur,lorsqu’il vi<strong>en</strong>t honorer <strong>en</strong> ce lieu <strong>la</strong> mémoire de son père ; 3° untemple magnifique <strong>en</strong> l’honneur de Foe ; 4° un monastère, oùhabit<strong>en</strong>t plus de trois c<strong>en</strong>ts <strong>la</strong>ma du Tib<strong>et</strong>. Ces <strong>la</strong>ma ont plus dedeux c<strong>en</strong>ts disciples chinois ou mandchoux, qui appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t souseux <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue tangoute <strong>et</strong> <strong>la</strong> tibétaine, le s<strong>en</strong>s des livres saintsécrits dans c<strong>et</strong>te dernière, <strong>la</strong> doctrine de Foe, les mathématiques, <strong>la</strong>médecine, <strong>la</strong> rhétorique <strong>et</strong> plusieurs autres sci<strong>en</strong>ces. Ces <strong>la</strong>marécit<strong>en</strong>t des prières le jour <strong>et</strong> <strong>la</strong> nuit ; il y a aussi, dans c<strong>et</strong> <strong>en</strong>clos,des sculptures <strong>et</strong> des peintures. Le Young ho koung est le temple leplus vaste <strong>et</strong> le plus magnifique de <strong>Péking</strong>. Les bâtim<strong>en</strong>ts ne lecèd<strong>en</strong>t point <strong>en</strong> beauté au pa<strong>la</strong>is impérial, ni <strong>à</strong> ceux que l’empereurKhian loung a fait élever dans ses maisons de p<strong>la</strong>isance.On arrive, par <strong>la</strong> rue de l’ouest, au Koue tsu kia p2.167 (n° 95),ou collège impérial ; il y a dans ce collège beaucoup de professeursqui appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>à</strong> bi<strong>en</strong> composer <strong>en</strong> chinois <strong>et</strong> <strong>en</strong> mandchou. Lessalles où sont les tabl<strong>et</strong>tes de Confucius <strong>et</strong> de ses disciples sont trèsbelles. En temps réglés, l’empereur y va prés<strong>en</strong>ter ses hommages <strong>à</strong>Confucius, comme au maître <strong>et</strong> au docteur de <strong>la</strong> nation. Lesav<strong>en</strong>ues, les portes, les cours <strong>et</strong> les appartem<strong>en</strong>ts du Koue tsu kiansont très dignes d’être vus.Au sud du collège <strong>et</strong> <strong>à</strong> l’ouest de <strong>la</strong> grande, rue, qui desc<strong>en</strong>d de<strong>la</strong> porte de Ngan ting m<strong>en</strong>, on trouve le n° 96 ; c’est le tribunal duChun thian fou, ou du gouverneur civil de <strong>la</strong> ville : fou, <strong>en</strong> <strong>la</strong>nguechinoise, signifie ville du premier ordre, <strong>et</strong> les fou ont ordinairem<strong>en</strong>t436

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