Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinséjour agréable ; plus de cinquante personnes peuvent y loger àl’aise ; il y a de beaux jardins, des vergers, des parterres.Quiconque aime l’étude peut passer le temps sans s’ennuyer àPéking : on y trouvera toujours assez d’objets pour s’occuper !L’église de Notre-Dame-de-l’Assomption, qui appartient aucouvent russe, est située à l’extrémité nord-est du King tchhing(n° 83). Sous l’empereur Khang hi, en 1685, on y avait placé noscosaques faits prisonniers dans la ville d’Albazin, sur la rive gauchede l’Amour. Il y a près de cette église, plusieurs maisonnettes quiappartiennent au couvent (n° 82). Au sud de la maison des Russes,et contre la muraille de la ville, est Kao li kouan, ou maison desCoréens.En allant un peu au nord-est de la maison des Russes, aprèsavoir passé le canal dans la rue du Perpétuel repos, on arrive aun° 85. C’est Li fan youan, ou le tribunal des affaires étrangères, quiconcernent les Russes, les Mongols, Ili, le Tourkestan oriental, leTibet et la Corée.Presque vis-à-vis de la porte de ce tribunal, au midi de la mêmerue, est le : Thang tsu (n° 86), ou le temple des ancêtres de ladynastie mandchoue. p2.164 Le premier jour de l’année, le premierjour de chaque mois et dans des circonstances particulières,l’empereur vient dans ce temple pour se conformer à l’usage.Quand une armée revient victorieuse, l’on y adresse des actions degrâces à l’Être-Suprême.Beaucoup plus à droite, et un peu plus haut, près du muroriental de la ville, au n° 87, est le Koung yuan, ou Kiu tchhang, quiest une dépendance du Han lin youan ; c’est un vaste enclos où sefont les compositions des lettrés qui aspirent aux grades ; il y a untrès grand nombre de chambres ou de cellules, et de fort beauxappartements pour les mandarins qui doivent présider auxexamens ; ceux-ci veillent aussi sur les compositions, tant pourentretenir le bon ordre, que pour empêcher ceux qui composent defaire usage de la composition des autres. On veille avec la même434

Voyage à Pékinsévérité à ce que les candidats n’apportent point de livres, ou desouvrages composés par d’autres. Dans les capitales des provinces,il y a de pareils enclos pour les examens. L’empereur nommesouvent des han-lin de la capitale, pour y présider ; ces han-linsont en grande autorité ; ils vont de pair avec les plus grandsmandarins.L’observatoire impérial (n° 88) touche au mur oriental de la villevers le midi ; cet observatoire a été bâti en 1279, sous la dynastiedes Youan. p2.165 Comme les anciens instruments astronomiques nepouvaient plus servir, l’empereur Khang hi ordonna, en 1673, d’enfabriquer de nouveaux sous la direction des jésuites. On conserveégalement dans cet observatoire les instruments astronomiquesque le roi d’Angleterre à envoyés en présent à l’empereur de laChine, en 1793.Le n° 89, au nord-ouest de l’observatoire, plus près du Houangtchhing, indique le lieu où était le couvent de Saint–Joseph, connu àPéking sous le nom de Temple Chrétien de l’est ; il était habité pardes jésuites de diverses nations européennes, excepté desFrançais ; ceux-ci avaient leur couvent particulier. La maison deSaint-Joseph a été détruite par un incendie, en 1812.Plus haut, vers le nord-est, on voit une grande rue traversée parle portail (n° 90) des Toung szu leou (porte orientale des quatreportes triomphales) ; elle est peinte en rouge et ornée d’inscriptionset de figures d’animaux.A l’ouest et près de cette porte, et au nord du Ma chi, ou dumarché aux chevaux, est le temple Loung fou szu (n° 91) ; il futconstruit en 1452 ; il a été rebâti sous le règne de Young tchhing.Les 9 et 10, les 19 et 20, les 29 et 30, de chaque mois, il se tient,dans la cour qui l’environne, une foire qui est fréquentée par lesmarchands de tous les quartiers de la ville ; le concours de gens detoutes les classes y est très considérable.L’enfilade des bâtiments (n° 92 et 93), près de p2.166 la muraille435

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinsévérité <strong>à</strong> ce que les candidats n’apport<strong>en</strong>t point de livres, ou desouvrages composés par d’autres. Dans les capitales des provinces,il y a de pareils <strong>en</strong>clos pour les exam<strong>en</strong>s. L’empereur nommesouv<strong>en</strong>t des han-lin de <strong>la</strong> capitale, pour y présider ; ces han-linsont <strong>en</strong> grande autorité ; ils vont de pair avec les plus grandsmandarins.L’observatoire impérial (n° 88) touche au mur ori<strong>en</strong>tal de <strong>la</strong> villevers le midi ; c<strong>et</strong> observatoire a été bâti <strong>en</strong> 1279, sous <strong>la</strong> dynastiedes Youan. p2.165 Comme les anci<strong>en</strong>s instrum<strong>en</strong>ts astronomiques nepouvai<strong>en</strong>t plus servir, l’empereur Khang hi ordonna, <strong>en</strong> 1673, d’<strong>en</strong>fabriquer de nouveaux sous <strong>la</strong> direction des jésuites. On conserveégalem<strong>en</strong>t dans c<strong>et</strong> observatoire les instrum<strong>en</strong>ts astronomiquesque le roi d’Angl<strong>et</strong>erre <strong>à</strong> <strong>en</strong>voyés <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>t <strong>à</strong> l’empereur de <strong>la</strong><strong>Chine</strong>, <strong>en</strong> 1793.Le n° 89, au nord-ouest de l’observatoire, plus près du Houangtchhing, indique le lieu où était le couv<strong>en</strong>t de Saint–Joseph, connu <strong>à</strong><strong>Péking</strong> sous le nom de Temple Chréti<strong>en</strong> de l’est ; il était habité pardes jésuites de diverses nations europé<strong>en</strong>nes, excepté desFrançais ; ceux-ci avai<strong>en</strong>t leur couv<strong>en</strong>t particulier. La maison deSaint-Joseph a été détruite par un inc<strong>en</strong>die, <strong>en</strong> 1812.Plus haut, vers le nord-est, on voit une grande rue <strong>travers</strong>ée parle portail (n° 90) des Toung szu leou (porte ori<strong>en</strong>tale des quatreportes triomphales) ; elle est peinte <strong>en</strong> rouge <strong>et</strong> ornée d’inscriptions<strong>et</strong> de figures d’animaux.A l’ouest <strong>et</strong> près de c<strong>et</strong>te porte, <strong>et</strong> au nord du Ma chi, ou dumarché aux chevaux, est le temple Loung fou szu (n° 91) ; il futconstruit <strong>en</strong> 1452 ; il a été rebâti sous le règne de Young tchhing.Les 9 <strong>et</strong> 10, les 19 <strong>et</strong> 20, les 29 <strong>et</strong> 30, de chaque mois, il se ti<strong>en</strong>t,dans <strong>la</strong> cour qui l’<strong>en</strong>vironne, une foire qui est fréqu<strong>en</strong>tée par lesmarchands de tous les quartiers de <strong>la</strong> ville ; le concours de g<strong>en</strong>s d<strong>et</strong>outes les c<strong>la</strong>sses y est très considérable.L’<strong>en</strong>fi<strong>la</strong>de des bâtim<strong>en</strong>ts (n° 92 <strong>et</strong> 93), près de p2.166 <strong>la</strong> muraille435

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