Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinNei ou fou, le trésor de la cour ; un grand nombre de manufactureset de magasins, plusieurs beaux miao, des écoles où l’on apprend lalangue mandchoue et la chinoise, une imprimerie impériale, unebelle apothicairerie avec des laboratoires.Le Houang tchhingCette enceinte, commençant au n° 21, va au nord le long de larue Tchhang ngan kiai jusqu’à l’arc triomphal qui est près du lac leplus méridional ; puis tournant à l’ouest, elle monte de nouveau aunord, passe à la porte n° 25, de là s’étend à l’est, en passantdevant le lac septentrional, et après la porte n° 24, traverse unpetit ruisseau qui vient du nord ; elle se prolonge ensuite au sud, lelong du bord oriental de ce ruisseau, où elle est coupée par la porten° 23 ; elle traverse une seconde fois le ruisseau et atteint la p2.152porte n° 22 ; ensuite elle retourne au sud vers la porte n° 21, oùelle a commencé ; on lui donne un circuit de dix-huit li, environ dixverstes. Toute cette enceinte était destinée au palais de l’empereurTchhing tsoung (de 1402 à 1424), qui la fit bâtir en l’état où elle estmaintenant ; mais les empereurs ses successeurs en ont concédédivers emplacements à des particuliers ; ils ont permis que quantitéde marchands s’y vinssent établir ; ils y louent même actuellementun grand nombre de boutiques. Cette enceinte est, en général,habitée par des gens employés au service de la cour.En sortant du Tsu kin tchhing, au nord, par le portail de laValeur surnaturelle, on traverse le ruisseau ou le fossé sur un beaupont en marbre, extrêmement large, et l’on arrive au seizièmeappartement du palais : il s’appelle le Portail fort élevé du nord(n° 43). Le dix-septième est nommé le Portail de Van soui, ou dedix mille années. Van soui est un des surnoms qu’on a coutume dedonner à l’empereur. Ces deux derniers portails sont séparés parune cour, longue de trente toises du sud au nord, et d’environ deuxcents toises de l’est à l’ouest.autres affaires relatives à l’administration de l’armée. Kl.426

Voyage à PékinLes portes, n° 44, 45 et 46, sont celles d’un vaste enclos où estle King chan, ou la montagne resplendissante. Cette montagne aété construite de main d’homme : on y a employé p2.153 la terrequ’on a retirée en creusant les fossés et les lacs. On dit que sa baseconsiste en un tas énorme de charbons, que l’on tenait en réservepour le cas où la ville serait assiégée par l’ennemi. Le King chan estcomposé de cinq collines, de hauteur médiocre ; celle du milieu estla plus haute ; les autres se présentent à l’est et à l’ouest, endégradant ; elles sont couvertes d’arbres, rangés avec symétriejusqu’à leur sommet ; on y avait rassemblé des lièvres, des lapins,des cerfs, des daims, d’autres animaux semblables, et sur lesommet des arbres mille oiseaux faisaient retentir l’air de leursgazouillements mélodieux. C’est sur cette montagne que l’infortunéHoai tsoung, dernier empereur de la dynastie Ming, se réfugia pouréviter de tomber vif entre les mains du rebelle Li tsu tching, quis’était rendu maître du palais. Ce malheureux prince abattit sa filleà ses pieds, d’un coup de sabre, et se pendit ensuite à un desarbres du Tzin chan, le 15 avril 1644, au matin. La veille, au soir,l’impératrice, son épouse, s’était dérobée à la poursuite de Li tsutching en se donnant, dans le palais, une semblable mort.L’empereur Khian loung a beaucoup embelli le King chan ; il y a faitconstruire de beaux jardins, des promenades agréables, desappartements magnifiques, des salles de spectacle et de concert ;le tout forme maintenant un séjour vraiment délicieux.p2.154Au nord de la montagne, on voit un portail (n° 47) ; plushaut, on voit plusieurs palais (n° 48), nommés les palais royaux deLongue vie. Ces palais sont actuellement inhabités ; on y expose lescorps des empereurs à leur décès, jusqu’à leurs funérailles. Onentre ensuite dans une rue longue et large, bordée à gauche parune enfilade de boutiques à un étage, par des ateliers d’artificiers etde vernisseurs, par des chantiers de bois de charpente, et par uneseconde enfilade de boutiques pareilles à la première. A droite, il ya deux semblables enfilades de boutiques ; l’intervalle entre ces427

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinNei ou fou, le trésor de <strong>la</strong> cour ; un grand nombre de manufactures<strong>et</strong> de magasins, plusieurs beaux miao, des écoles où l’on appr<strong>en</strong>d <strong>la</strong><strong>la</strong>ngue mandchoue <strong>et</strong> <strong>la</strong> chinoise, une imprimerie impériale, unebelle apothicairerie avec des <strong>la</strong>boratoires.Le Houang tchhingC<strong>et</strong>te <strong>en</strong>ceinte, comm<strong>en</strong>çant au n° 21, va au nord le long de <strong>la</strong>rue Tchhang ngan kiai jusqu’<strong>à</strong> l’arc triomphal qui est près du <strong>la</strong>c leplus méridional ; puis tournant <strong>à</strong> l’ouest, elle monte de nouveau aunord, passe <strong>à</strong> <strong>la</strong> porte n° 25, de l<strong>à</strong> s’ét<strong>en</strong>d <strong>à</strong> l’est, <strong>en</strong> passantdevant le <strong>la</strong>c sept<strong>en</strong>trional, <strong>et</strong> après <strong>la</strong> porte n° 24, <strong>travers</strong>e unp<strong>et</strong>it ruisseau qui vi<strong>en</strong>t du nord ; elle se prolonge <strong>en</strong>suite au sud, lelong du bord ori<strong>en</strong>tal de ce ruisseau, où elle est coupée par <strong>la</strong> port<strong>en</strong>° 23 ; elle <strong>travers</strong>e une seconde fois le ruisseau <strong>et</strong> atteint <strong>la</strong> p2.152porte n° 22 ; <strong>en</strong>suite elle r<strong>et</strong>ourne au sud vers <strong>la</strong> porte n° 21, oùelle a comm<strong>en</strong>cé ; on lui donne un circuit de dix-huit li, <strong>en</strong>viron dixverstes. Toute c<strong>et</strong>te <strong>en</strong>ceinte était destinée au pa<strong>la</strong>is de l’empereurTchhing tsoung (de 1402 <strong>à</strong> 1424), qui <strong>la</strong> fit bâtir <strong>en</strong> l’état où elle estmaint<strong>en</strong>ant ; mais les empereurs ses successeurs <strong>en</strong> ont concédédivers emp<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts <strong>à</strong> des particuliers ; ils ont permis que quantitéde marchands s’y vinss<strong>en</strong>t établir ; ils y lou<strong>en</strong>t même actuellem<strong>en</strong>tun grand nombre de boutiques. C<strong>et</strong>te <strong>en</strong>ceinte est, <strong>en</strong> général,habitée par des g<strong>en</strong>s employés au service de <strong>la</strong> cour.En sortant du Tsu kin tchhing, au nord, par le portail de <strong>la</strong>Valeur surnaturelle, on <strong>travers</strong>e le ruisseau ou le fossé sur un beaupont <strong>en</strong> marbre, extrêmem<strong>en</strong>t <strong>la</strong>rge, <strong>et</strong> l’on arrive au seizièmeappartem<strong>en</strong>t du pa<strong>la</strong>is : il s’appelle le Portail fort élevé du nord(n° 43). Le dix-septième est nommé le Portail de Van soui, ou dedix mille années. Van soui est un des surnoms qu’on a coutume dedonner <strong>à</strong> l’empereur. Ces deux derniers portails sont séparés parune cour, longue de tr<strong>en</strong>te toises du sud au nord, <strong>et</strong> d’<strong>en</strong>viron deuxc<strong>en</strong>ts toises de l’est <strong>à</strong> l’ouest.autres affaires re<strong>la</strong>tives <strong>à</strong> l’administration de l’armée. Kl.426

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