Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékin27. A égale distance de ces deux portes, ou voit dans la rueTchhang ngan kiai deux arcs de triomphe, marqués sur le plan.Presque vis-à-vis de ces deux portes 26 et 27, on traverse unruisseau ou un canal demi-sec, sur cinq ponts de marbre, ornés decolonnes, de balustrades et de figures de lions. Ces pontsconduisent au second portail (n° 22) ; cinq portes forment ceportail ; l’empereur seul peut passer par les trois du milieu ; lesdeux autres sont très basses ; elles sont ouvertes à tous ceux quiont droit d’entrer au palais. Les plus anciens des princesmandchoux ont seuls la permission d’aller à cheval jusqu’à la porteintérieure. Ce portail a plus de vingt pas géométriques d’épaisseur ;il est surmonté, comme les autres, d’un très bel appartement, etsuivi d’une cour moins grande, qui conduit au troisième portail(n° 28), nommé Touan men. Avant d’arriver à ce portail, on voit, àdroite, le Thai miao (n° 29) ; le mot chinois miao signifie temple ;dans celui-ci, on rend un culte religieux aux p2.146 tablettes desancêtres des empereurs mandchoux. Ce temple est très bienentretenu ; l’empereur y va pratiquer, en temps réglés, lescérémonies usitées chez les Chinois, par rapport au culte desancêtres. A gauche de la porte Touan men, on voit le Che tsu than :c’est un autre temple (n° 30) élevé à l’Esprit qui fertilise leschamps. L’empereur y va également en temps réglés, pour ydéposer les offrandes prescrites par l’usage.Les n° 28, 31 et 32, sont les portes d’une vaste cour, où lesprinces du sang se rassemblent chaque mois pour recevoir lesordres de l’empereur. Les mandarins de la cour leur offrent le thé,et inscrivent leurs noms sur des registres destinés à cet effet.Quand ces princes ne peuvent pas venir faire leur cour aux joursmarqués, on exige qu’ils donnent les raisons de leur absence. C’estdans cette même cour que les princes tributaires font hommage àl’empereur, soit par eux-mêmes, soit par leurs envoyés. L’empereurfait des présents, tant aux princes eux-mêmes, qu’à ceux qui sontenvoyés pour les représenter, et ces présents sont considérés422