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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinles Chinois se distingu<strong>en</strong>t des Mandchoux par <strong>la</strong> facilité d’<strong>en</strong>graissertrès vite, <strong>en</strong> faisant bonne chère, <strong>et</strong> <strong>en</strong> m<strong>en</strong>ant une vie oisive. C<strong>et</strong>teobservation n’est pas sans fondem<strong>en</strong>t ; quoique j’aie eu l’occasionde voir beaucoup de Mandchoux très gras, tandis qu’on n’<strong>en</strong>pourrait pas dire autant des Mongols.Quoique <strong>la</strong> physionomie des femmes soit plus agréable que celledes hommes, elle est pourtant bi<strong>en</strong> éloignée du beau idéal qu’onadmire dans p2.138 les Géorgi<strong>en</strong>nes. On r<strong>en</strong>contre, <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>, desfemmes, surtout parmi les Mandchoux, qui ont le teint aussi fraisque les plus belles filles de l’Europe, sans recourir au fard, ni aurouge (dont plusieurs font un usage excessif) ; mais d’un autrecôté, leurs p<strong>et</strong>its yeux, quoique noirs <strong>et</strong> bril<strong>la</strong>nts, n’ont point c<strong>et</strong>teexpression qui donne tant de charme aux grands yeux bleus <strong>et</strong>noirs des Europé<strong>en</strong>nes. Les femmes mandchoues ont le visagepresqu’<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t semb<strong>la</strong>ble <strong>à</strong> celui des hommes.Des pieds extraordinairem<strong>en</strong>t p<strong>et</strong>its pass<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> <strong>Chine</strong> plusqu’ailleurs, pour une grande beauté. La dim<strong>en</strong>sion des pieds fait leprix de <strong>la</strong> femme que l’on a le dessein d’épouser. Aussitôt qu’unefille est v<strong>en</strong>ue au monde, <strong>la</strong> sage-femme lui <strong>en</strong>veloppe les piedsd’un cuir très fort, qu’elle assuj<strong>et</strong>tit par une couture, <strong>et</strong> <strong>en</strong>suite <strong>en</strong>serrant les pieds avec des bandel<strong>et</strong>tes, on les empêche de sedévelopper ; les doigts comprimés ne peuv<strong>en</strong>t acquérir leurext<strong>en</strong>sion, <strong>et</strong> le pied pointu ressemble <strong>à</strong> un moignon ; <strong>en</strong> ycompr<strong>en</strong>ant le talon, il a rarem<strong>en</strong>t plus de deux pouces de long. Debeaux souliers brodés font ressortir davantage c<strong>et</strong>te difformité ; lespieds sont extrêmem<strong>en</strong>t gonflés <strong>à</strong> <strong>la</strong> cheville ; c<strong>et</strong> inconvéni<strong>en</strong>t est<strong>en</strong> partie caché par des pantalons de soie, ornés de franges. C<strong>et</strong>usage ins<strong>en</strong>sé prive les femmes de <strong>la</strong> faculté de marcher. Lespaysannes comprim<strong>en</strong>t p2.139 égalem<strong>en</strong>t leurs pieds ; maisbeaucoup moins que les femmes riches ; ces dernières peuv<strong>en</strong>t <strong>à</strong>peine <strong>travers</strong>er les appartem<strong>en</strong>ts de leur prison magnifique. Unejalousie excessive a pu seule porter les Chinois <strong>à</strong> introduire unemode si cruelle. De même que les Turcs <strong>et</strong> les Persans, ils417

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