Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinLe circuit des murs des deux villes, prises ensemble, est trèsdifféremment évalué par les géographes européens. Suivant ladescription de Péking, traduite du chinois par le P. Hyacinthe,l’enceinte du King tchhing seul est de quarante li, et les murs du Vaïlo tchhing occupent une longueur de vingt-huit li ; ainsi lacirconférence totale de Péking est entre 43 et 44 li, ce qui fait à peuprès 22 verstes 1 ; ces murs, garnis de créneaux, sont de briques,hauts de quarante pieds ou d’environ six toises, en comptant lescréneaux qui ont cinq pieds cinq pouces de hauteur. L’épaisseur desmurs est de vingt-un pieds ; de sorte que l’on peut s’y promener àcheval. Pour p2.131 cela, on a pratiqué, d’espace en espace, desrampes, ou talus, qui se prennent de fort loin, et forment une penteassez douce pour permettre à la cavalerie de monter au haut desmurailles. Au reste, ce que nous disons ici ne doit s’entendre quedes murs du King tchhing ; ceux du Vaï lo tchhing sont plus petitset plus simples ; ils ne diffèrent point de ceux des autres villes de laChine.Les portes de Péking sont au nombre de seize ; neufappartiennent à la ville impériale ; les sept autres à la ville chinoise.Voici les noms de ces portes :Dans le King tchhing1° Porte appelée par le peuple Thsian men, quoique son vrainom, gravé en caractères chinois, soit Tching yang men, c’est-àdireporte directement tournée au soleil de midi ;2° A l’est, Thsoung wen men (porte de la vénérable sagesse),vulgairement appelée Khata ;3° Porte du sud-est, Tchhao yang men, ou du soleil levant,pas du nord au sud (Lange, Tagebuch zweier Reiser nach Péking, pag. 143. DansPallas, Neue Nordische Beytræge, Vol. I, pag. 223.1 M. Orlov dit que chaque côté de la muraille du King tchhing est de six verstes, etle circuit entier de vingt-quatre ; les trois côtés du rempart du Vaï lo tchhing, àl’exception de celui du nord, occupent un espace d’environ seize verstes et quatrecents sagènes ; ainsi la circonférence de Péking, sans les faubourgs, serait dequarante verstes et quatre cents sagènes (Description de l’Empire de la Chine ;Moscou, 1820, tome II, pag. 62 et 66).412

Voyage à Pékinvulgairement Thsi khoua ;4° Toung tchy men, directe d’orient ;5° Au nord, Ngan ting men, porte de la paix stable.6° Au nord-ouest, Te ching men, porte de l’exaltation de lavertu ; elle est destinée à l’entrée des troupes victorieuses ; p2.1327° A l’ouest, Si tchy men, porte directe d’occident ;8° Feou tchhing men, porte du rempart, vulgairement Phindzi ;9° Au sud, il y a encore Siuan wou men, porte de la gloiremilitaire, vulgairement Chun tchhing men ;Dans le Vaï lo tchhing10° A l’angle nord-est, Toung pian men, porte de l’angleoriental ;11° Kouang kiu men, porte du grand canal, vulgairement Chaho ;12° Au sud, Tso ngan men, porte gauche de la paix.13° Young ting men, porte de la constance éternelle ;14° Yeou ngan men, porte droite de la paix ;15° A l’ouest, Kouang ning men, porte du parfait repos ;16° Si pian men, porte de l’angle occidental.Les portes du King tchhing sont hautes et bien voûtées ; elleportent des pavillons de neuf étages, percés d’embrasures. Dansl’étage d’en bas, il y a de grandes salles, ou corps-de-garde, danslesquelles se rassemblent les officiers et les soldats qui vont monterla garde. Au-devant de chaque porte est un espace de plus de troiscent soixante pieds, formant comme une place d’armes, et p2.133renfermé par un avant-mur circulaire, de même construction queles murs de la ville. Cet avant-mur est défendu par un pavillonsemblable au premier, et tandis que le canon du pavillon intérieurpeut contenir ceux qui sont en-dedans de l’enceinte, celui du413

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinLe circuit des murs des deux villes, prises <strong>en</strong>semble, est trèsdifféremm<strong>en</strong>t évalué par les géographes europé<strong>en</strong>s. Suivant <strong>la</strong>description de <strong>Péking</strong>, traduite du chinois par le P. Hyacinthe,l’<strong>en</strong>ceinte du King tchhing seul est de quarante li, <strong>et</strong> les murs du Vaïlo tchhing occup<strong>en</strong>t une longueur de vingt-huit li ; ainsi <strong>la</strong>circonfér<strong>en</strong>ce totale de <strong>Péking</strong> est <strong>en</strong>tre 43 <strong>et</strong> 44 li, ce qui fait <strong>à</strong> peuprès 22 verstes 1 ; ces murs, garnis de créneaux, sont de briques,hauts de quarante pieds ou d’<strong>en</strong>viron six toises, <strong>en</strong> comptant lescréneaux qui ont cinq pieds cinq pouces de hauteur. L’épaisseur desmurs est de vingt-un pieds ; de sorte que l’on peut s’y prom<strong>en</strong>er <strong>à</strong>cheval. Pour p2.131 ce<strong>la</strong>, on a pratiqué, d’espace <strong>en</strong> espace, desrampes, ou talus, qui se pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de fort loin, <strong>et</strong> form<strong>en</strong>t une p<strong>en</strong>teassez douce pour perm<strong>et</strong>tre <strong>à</strong> <strong>la</strong> cavalerie de monter au haut desmurailles. Au reste, ce que nous disons ici ne doit s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre quedes murs du King tchhing ; ceux du Vaï lo tchhing sont plus p<strong>et</strong>its<strong>et</strong> plus simples ; ils ne diffèr<strong>en</strong>t point de ceux des autres villes de <strong>la</strong><strong>Chine</strong>.Les portes de <strong>Péking</strong> sont au nombre de seize ; neufapparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>à</strong> <strong>la</strong> ville impériale ; les sept autres <strong>à</strong> <strong>la</strong> ville chinoise.Voici les noms de ces portes :Dans le King tchhing1° Porte appelée par le peuple Thsian m<strong>en</strong>, quoique son vrainom, gravé <strong>en</strong> caractères chinois, soit Tching yang m<strong>en</strong>, c’est-<strong>à</strong>direporte directem<strong>en</strong>t tournée au soleil de midi ;2° A l’est, Thsoung w<strong>en</strong> m<strong>en</strong> (porte de <strong>la</strong> vénérable sagesse),vulgairem<strong>en</strong>t appelée Khata ;3° Porte du sud-est, Tchhao yang m<strong>en</strong>, ou du soleil levant,pas du nord au sud (Lange, Tagebuch zweier Reiser nach <strong>Péking</strong>, pag. 143. DansPal<strong>la</strong>s, Neue Nordische Beytræge, Vol. I, pag. 223.1 M. Orlov dit que chaque côté de <strong>la</strong> muraille du King tchhing est de six verstes, <strong>et</strong>le circuit <strong>en</strong>tier de vingt-quatre ; les trois côtés du rempart du Vaï lo tchhing, <strong>à</strong>l’exception de celui du nord, occup<strong>en</strong>t un espace d’<strong>en</strong>viron seize verstes <strong>et</strong> quatrec<strong>en</strong>ts sagènes ; ainsi <strong>la</strong> circonfér<strong>en</strong>ce de <strong>Péking</strong>, sans les faubourgs, serait dequarante verstes <strong>et</strong> quatre c<strong>en</strong>ts sagènes (Description de l’Empire de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong> ;Moscou, <strong>1820</strong>, tome II, pag. 62 <strong>et</strong> 66).412

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