Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinseptentrionale, se sépare en plusieurs bras, environne le palaisimpérial, forme plusieurs lacs auxquels il paraît que la nature n’apas seule travaillé, entoure toute la ville chinoise 1 , et réunie en unseul bras, sous le p2.129 nom de Yun ho (canal de transport) ; elle sejette dans le Pe ho, près de Thoung tchéou, à plus de vingt-cinqverstes à l’est de Péking.L’air de Péking est sain, même pour les étrangers. Les maladiesépidémiques y sont rares, et les ravages de la peste n’y sont pasconnus ; tous les ans, les eaux sont prises par les glaces, depuis lami-décembre jusqu’en mars, quelquefois moins longtemps ; mais lefroid n’y est jamais très rigoureux. Lorsque le thermomètre marque10 à 12 degrés, on souffre moins qu’à Saint-Pétersbourg, par lamême température. Le printemps est la saison des coups de vent ;les chaleurs de l’été sont accablantes, principalement dans les moisde juin et juillet ; ces chaleurs sont accompagnées de pluiesabondantes, qui humectent le sol, composé d’argile et de sable ;quelquefois les eaux, en se précipitant des montagnes, détruisentdes villages et causent de grands ravages. L’automne est la saisonla plus agréable, surtout dans les mois de septembre, d’octobre etde novembre ; alors l’air est doux, le ciel serein, le temps calme.Péking est divisé en deux parties séparées l’une de l’autre parune haute muraille. Celle qui est au nord forme presque un carréparfait 2 , et se p2.130 nomme King tchhing (ville de la cour). La villedu sud, ou chinoise, a la figure d’un carré long ; on la nomme Vaïtchhing ou Vaï lo tchhing (ville extérieure, ou simplement faubourgdu sud) ; elle est moins large, du nord au sud, que la villemandchoue ; mais, de l’est à l’ouest, elle est beaucoup plus longue.1 Voyez le plan de Péking qui est dans l’Atlas de ce voyage [c.a. : ici, mais planindisponible]. On a observé l’exactitude la plus scrupuleuse dans ce plan ; tous lesobjets dignes de l’attention des étrangers y sont fidèlement marqués. Les petitesrues, les passages, etc., n’ont pu y trouver place. Il y a actuellement au dépôt descartes de l’état-major, à Saint-Petersbourg, un nouveau plan de Péking, dessinésur les lieux, sur une grande échelle et avec tous les détails.2 Quelques voyageurs pensent que la muraille du sud de King tchhing occupe unespace de onze li et un tiers de l’est à l’ouest, et celle de l’est neuf li et quelques411