Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à PékinCHAPITRE XIVDescription abrégée de Péking 1Observations générales sur Péking@p2.124Péking signifie cour du nord ; le nom de cette ville estproprement Chun thian fou, ou ville du premier ordre obéissante auciel. Elle n’a pas toujours été la capitale de l’empire ; les fondateursdes différentes dynasties qui ont régné p2.125 en Chine, choisissaientpour leur résidence les villes qui leur plaisaient le plus, et dont leshabitants leur étaient le plus dévoués. C’est ainsi que depuis letroisième siècle avant notre ère, les villes de Tchhang ngan,actuellement Si ngan fou, capitale du Chen si, et de Lo yang, dansle Ho nan, furent alternativement, pendant onze cents ans, lescapitales de la Chine. Les empereurs des dynastiespostérieures jugèrent qu’il convenait mieux, d’établir leur cour,dans le nord de la Chine, à Péking 2 .Suivant l’Histoire de la Chine, un des premiers empereurs de ladynastie de Tcheou (qui régna de 1122 à 256 avant J.-C.) bâtit uneville considérable, à peu de distance du lieu où est maintenantPéking. Khoubilaï, petit-fils de Tchinghiz khan, fonda la ville actuellede Péking et lui donna le nom de Ta tou (grande capitale) ; elle futaussi appelée King tchhing ou résidence du prince. Elle avait une1 Cette description de Péking est presqu’entièrement extraite de celle du P. Gaubil,publiée à Paris en 1765, par MM. de l’Isle et Pingré. Une traduction russe de cetouvrage du P. Gaubil a été insérée par Stritter dans l’Almanach historique etgéographique de Saint-Pétersbourg, pour l’année 1781. Pallas en a fait une versionallemande, sur le manuscrit russe de Stritter ; il l’a imprimée dans le secondvolume de ses Neue Nordische Beitræge (Saint-Pétersbourg, 1781, 8°, pag. 208 etsuivantes). M. Malte-Brun s’est trompé, en attribuant cette description de Péking àdes Russes ou à Lange (Précis de la Géographie, III, pag. 519). Si ce chapitre nefaisait pas une partie intégrante du Voyage de M. Timkovski, je l’aurais volontierssupprimé. Il me paraissait cependant naturel que le lecteur trouvât dans unvoyage à Péking la description de cette capitale ; même l’auteur ayant préféré dela traduire plutôt que de l’écrire lui-même. M. Timkovski, qui cite si régulièrementles auteurs auxquels il emprunte quelque chose, a oublié, en cette occasion, denommer le P. Gaubil ; j’ai cru devoir réparer cette négligence. Kl.2 Ce nom est prononcé à Péking même Be dsing.408