Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékin12 mai. — A deux heures, après en avoir reçu la permission dutribunal des affaires étrangères, j’envoyai aux membres qui lecomposent p2.122 l’inspecteur des bagages et l’interprète,accompagnés de M. Sipakov. On leur remit l’écrit adressé à notresénat dirigeant ; il était daté du dix-huitième jour de la quatrièmelune de la première année de Tao kouang, et en même temps je fusprié de me charger de le délivrer au sénat.13 mai. — Le turkestâni Li lian ting me rendit le contrat relatifau transport de la mission jusqu’à Balgassoun, qui était écrit enlangue chinoise. Notre départ fut fixé au vingt-sixième jour de cettequatrième lune (15 mai 1821), jour très heureux pour se mettre enroute, d’après l’astrologie chinoise.L’entrepreneur reçut encore une somme pareille à celle qui luiavait déjà été comptée, et de plus un liang par cheval, pour huitchevaux de selle destinés à huit des cosaques qui devaient allerdans les chariots. J’avais choisi ces cosaques pour former, avec lesautres, une escorte de parade, pour aller de Péking à Thsing ho,premier relai.A midi, Tho lao yé, commissaire de la cour, vint avec sesconfrères nous dire adieu, au P. Hyacinthe et à moi ; ils nousapprirent que l’empereur avait envoyé des ordres au gousaï-ambande Khalgan, au vang et à l’amban de l’Ourga, de nous aider de toutleur pouvoir à nous procurer des bestiaux, et de nous donnerl’assistance dont nous pourrions avoir besoin p2.123 pendant notrevoyage. Je leur témoignai ma vive reconnaissance de cette mesure,et de l’accueil amical dont nous avions eu à nous louer pendantnotre séjour à Péking, en les priant de conserver les mêmesdispositions obligeantes envers ceux des nôtres qui restaient dansla capitale. Nous nous séparâmes bientôt de nos protecteurs, quinous avaient donné, et Tho lao yé surtout, des preuves véritablesde leur affection sincère.Vers le soir, Ourghentaï, qui devait nous accompagner, arriva406