Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékincontre les difficultés que nos conducteurs pourraient nous opposer,lorsque nous voudrions louer et échanger en route chez les Mongols,les bestiaux dont nous pourrions avoir besoin ; cette réclamationétait basée sur le quatrième article du traité, qui s’exprime ainsi :« Si les marchands (il n’est pas question des missions) désirentacheter, en route, des chameaux, des chevaux et du fourrage, oulouer des ouvriers à leur dépens, il leur est permis d’acheter et dep2.118louer. » Or, s’il est permis à des marchands, qui voyagent pouraffaires de commerce, de se procurer à leurs frais tout ce dont ils ontbesoin, il n’est que trop juste, d’après le sens du traité, d’accorder lamême faculté à des ecclésiastiques et des étudiants, envoyés par legouvernement russe à Péking, et qui peuvent être regardés commedes gages de paix et d’amitié entre les deux nations, dans la capitalede la Chine, et qui, d’ailleurs, durant leur séjour, sont entretenus auxfrais du souverain de cet empire.4 avril. — Après en avoir reçu la permission, nous prîmes touscongé de Tchhing lama.Tchhing lama habite les grands temples au nord-ouest, près dupalais ; nous vîmes en y allant, à la porte de l’est du palaisimpérial, un grand nombre de brancards, de calèches et de chevauxde selle, appartenant à des gens de la cour et à des mandarins.L’école de langue russe est dans le voisinage.Les temples, sont peints en rouge ; ils sont vastes, majestueuxet très bien entretenus. C’est là que séjourne le Foe vivant, oukoutoukhtou, que nous avions vu au service divin du 4 février ;depuis il s’était retiré dans son temple de Dolon noor, pour y passerl’été. On nous fit voir les appartements habités par ce pontife ; ilsétaient très richement ornés, et meublés avec beaucoup de goût etde p2.119 recherche ; les cloisons de l’intérieur étaient en boisprécieux et odoriférants ; des portes tenaient lieu de rideaux ;plusieurs pièces de feutres couvertes de beaux tapis étaient étaléessur le plancher ; de sorte que l’on y marchait mollement et sans403