Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinl’ordre de leur donner secours et protection. Si le bitkhéchi, pourvude tous les moyens nécessaires, avait occasionné des dépensesextraordinaires aux Russes, ce qui avait été confirmé par M.Rasghildeïev, qui accompagna la mission avec un détachement decosaques, il avait agi contre ses instructions ; mais ce fait n’étaitpas parvenu à la connaissance du tribunal, et on ne pensait pas quenous eussions l’intention d’entamer actuellement un procès contrelui. S’appuyant sur ces observations, Tho lao yé nous sollicitaitinstamment de changer dans notre supplique le passage où nousdisions « que notre inspecteur avait été obligé de se procurer, àforce d’argent, les bestiaux que nous avions perdus pendant quenous traversions la Mongolie ». Voulant conserver la bonneintelligence avec les autorités chinoises, et ne pas montrer unerigueur déplacée, nous consentîmes à corriger la requête, suivant ledésir de Tho lao yé.Le soir, il tomba beaucoup de pluie.26 avril. — Pendant la nuit et la matinée, il fit une tempêteviolente.A trois heures après-midi, je remis au tribunal p2.117 des affairesétrangères la nouvelle supplique. Elle fut accueillie par les djanghin ;mais un des membres du tribunal suscita une difficulté. J’avais danscette pièce sollicité l’assistance du gouvernement chinois, enm’appuyant sur le Traité d’amitié, qui existe entre les deux empires :le djanghin craignant probablement que nous ne voulussions nousappuyer sur ce traité, pour élever des prétentions plus fortes, insistapour que le mot traité fût remplacé par le mot convention, ce qui futfait au tribunal même, par M. Sipakov, sur la traduction mongole : letexte russe resta tel qu’il était. L’absence de Tho lao yé, quiconnaissait parfaitement la marche des affaires, produisit unenouvelle difficulté, qui, du reste, était dénuée de fondement. Nousavions demandé que le gouvernement chinois nous fournit lesmoyens de nous défendre, ou pour mieux dire, nous protégeât402