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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinriches pour <strong>la</strong> purification de leurs péchés, <strong>et</strong> dans l’espéranced’une récomp<strong>en</strong>se future ; elle est construite <strong>en</strong> bois ou <strong>en</strong> pierre,<strong>en</strong> forme de pyramide, <strong>et</strong> n’a qu’une p<strong>et</strong>ite ouverture du côté dumidi. Le jour de <strong>la</strong> consécration d’un soubourgan, on j<strong>et</strong>te dansl’intérieur quelques c<strong>en</strong>taines de p<strong>et</strong>its cônes <strong>en</strong> argile (appelés <strong>en</strong>mongol tsats<strong>à</strong>), regardés comme les images symboliques des êtresdéifiés. Ces tsats<strong>à</strong> devrai<strong>en</strong>t, dans <strong>la</strong> règle, être composés de neufsortes d’obj<strong>et</strong>s précieux : d’or, d’arg<strong>en</strong>t, de pierres fines, de perles,<strong>et</strong>c. ; mais, comme peu de personnes sont <strong>en</strong> état de sacrifier tantchoses de prix, on se cont<strong>en</strong>te d’<strong>en</strong> mêler une mince quantité <strong>à</strong> dep<strong>et</strong>ites figures d’argile sur lesquelles on récite des prièrescomposées <strong>à</strong> c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Pour qu’un soubourgan acquière de <strong>la</strong>vogue, il faut qu’on y ait porté au moins c<strong>en</strong>t tsats<strong>à</strong>. Au reste, l<strong>en</strong>ombre de ces dons dép<strong>en</strong>d de <strong>la</strong> bonne volonté, de <strong>la</strong> fortune, oude <strong>la</strong> dévotion des fidèles. Les Mongols montr<strong>en</strong>t une grande p1.042vénération pour ces chapelles. Tout passant doit s’y arrêter, seprosterner trois fois, <strong>en</strong> faire par trois fois le tour, <strong>et</strong> y j<strong>et</strong>er quelquechose <strong>en</strong> offrande, ne fût-ce qu’une mèche de ses cheveux ou unecheville de bois.Le temple, situé sur le bord du Char<strong>à</strong>, est <strong>en</strong> bois peint <strong>en</strong> b<strong>la</strong>nc<strong>à</strong> l’extérieur ; le toit est rouge. Dans l’intérieur, quelques ciergesparfumés du Tib<strong>et</strong>, d’un rouge foncé, <strong>et</strong> faits d’écorce d’arbres <strong>et</strong> demusc, brû<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t devant les idoles. Deux <strong>la</strong>ma lisai<strong>en</strong>t le Gandjour.Absorbés dans leur recueillem<strong>en</strong>t, ils ne daignèr<strong>en</strong>t pas j<strong>et</strong>er uncoup d’œil sur nous.On voyagea <strong>en</strong>suite dans une prairie, longue de deux verstes ;on passa <strong>à</strong> gué <strong>à</strong> <strong>la</strong> rive droite du Char<strong>à</strong>, <strong>et</strong> on suivit un chemin,égal <strong>et</strong> uni. Des montagnes pierreuses se prolongeai<strong>en</strong>t <strong>à</strong> notregauche ; une rivière cou<strong>la</strong>it sur notre droite. Dans <strong>la</strong> prairie, onapercevait, de côté <strong>et</strong> d’autre, les iourtes de Mongols nomades. Dep<strong>et</strong>its monticules coupai<strong>en</strong>t de temps <strong>en</strong> temps <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine ; le terrainétait extrêmem<strong>en</strong>t pierreux. Partout on reconnaissait que <strong>la</strong> mainde l’homme n’avait jamais travaillé c<strong>et</strong>te route.39

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