Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékintempêtes qui, dans cette saison, causent parfois de funestesravages.La négligence de la police à tenir la ville propre, occasionne degrands inconvénients, et nuit aussi à la santé des habitants. Onjette, dans les rues, toutes sortes d’eaux sales, pour abattre lapoussière. Depuis la moitié de la deuxième jusqu’a la moitié de latroisième lune (mois de mars), on ouvre et on nettoie les égouts.Toutes les ordures qui s’y sont amassées depuis un an, sont alorsamoncelées dans les rues, qu’elles remplissent d’émanationsfétides. Les habitants portent, dans cette occasion, par-dessusleurs robes, des colliers parfumés, qui leur pendent sur la poitrine,et qui consistent principalement en musc, dont les Chinois aimentbeaucoup l’odeur.Vers minuit, il s’éleva une tempête du nord-ouest. La neige,pendant l’hiver, et les orages violents de l’été, viennent de ce côtéde l’horizon. Le vent d’est, qui arrive de la mer jaune, amène lapluie ; le vent du sud est assez doux.23 mars. — Le chef de la mission avait chargé l’hiéromonaqueBenjamin, et l’interprète, de remettre au tribunal des affairesétrangères, une note, dans laquelle il demandait si la missionactuelle recevrait les appointements et les provisions accordés parl’empereur, à la mission p2.086 précédente, depuis son arrivée àPéking, en 1818. Le bochko, qui commandait la garde de l’entrée,dit aux députés qu’il n’y avait personne au tribunal.24 mars. — C’était le premier jour de la fête du printemps, chezles Chinois. Un grand concours de dévots se réunit dans le temple,qui est à Lieé li tchang, près de la verrerie. Les ho changtransportent leurs idoles aux places qui leur sont réservées, etbrûlent devant elles des parfums, en récitant des prières analoguesà la cérémonie. Les laïques se parent de riches vêtements, d’unecoupe particulière, et ornent leur tête de fleurs ; ils mettent du381