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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinchameaux ; je ne pus jamais savoir pourquoi nos guides nousfaisai<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre une route différ<strong>en</strong>te de celle que les missionsprécéd<strong>en</strong>tes avai<strong>en</strong>t suivie, <strong>et</strong> qui était celle par où passait <strong>la</strong>caravane. L’anci<strong>en</strong>ne route est plus longue d’une station, mais elleest beaucoup plus commode pour le bagage ; p1.040 <strong>à</strong> l’<strong>en</strong>droit oùnous étions, elle se joint <strong>à</strong> <strong>la</strong> route de poste.Un v<strong>en</strong>t froid du nord, accompagné d’une p<strong>et</strong>ite pluie, souff<strong>la</strong>toute <strong>la</strong> nuit, <strong>et</strong> continua p<strong>en</strong>dant <strong>la</strong> journée. Nous quittâmes <strong>la</strong>station de l’embouchure du Kouitoûn <strong>à</strong> dix heures du matin. Sur mademande, le toussou<strong>la</strong>khtchi donna l’ordre aux Mongols derassembler nos chevaux de selle <strong>et</strong> de trait. Les Mongols sont trèshabiles pour faire faire <strong>à</strong> leurs chevaux des mouvem<strong>en</strong>ts rapides <strong>et</strong>détournés : c’est <strong>à</strong> son adresse <strong>à</strong> s’emparer d’un cheval <strong>en</strong> liberté,qu’on reconnaît un bon cavalier ; bi<strong>en</strong> assis sur sa selle, il exécutedes voltes très hardies jusqu’<strong>à</strong> ce qu’il ait réussi <strong>à</strong> j<strong>et</strong>er l’arkan ou<strong>la</strong>c<strong>et</strong> autour du col du cheval vagabond, qui cherche par milledétours <strong>à</strong> éviter son approche.On passa <strong>à</strong> gué le Char<strong>à</strong>, qui a ici dix toises de <strong>la</strong>rgeur ; on<strong>travers</strong>e une prairie p<strong>en</strong>dant deux verstes vers l’est jusqu’<strong>à</strong> unemontagne <strong>en</strong> p<strong>en</strong>te douce, au haut de <strong>la</strong>quelle il y avait un amas depierres ; <strong>à</strong> un verste plus loin au sud, on desc<strong>en</strong>dit par une p<strong>en</strong>tesablonneuse <strong>et</strong> roide sur <strong>la</strong> rive gauche du Char<strong>à</strong>. La p<strong>la</strong>ine étaitcouverte d’une herbe haute <strong>et</strong> épaisse <strong>et</strong> de buissons d’ormes. Ç<strong>à</strong><strong>et</strong> l<strong>à</strong> s’élevai<strong>en</strong>t des meules de foin ; le sol est sablonneux. Onlonge <strong>en</strong>suite p<strong>en</strong>dant sept verstes le pied d’une montagne assezhaute qu’on <strong>la</strong>isse <strong>à</strong> droite, <strong>en</strong> <strong>travers</strong>ant plusieurs fois p1.041 desbois de pins, qui couvr<strong>en</strong>t c<strong>et</strong>te montagne jusqu’<strong>à</strong> son somm<strong>et</strong>, cequi lui a fait donner le nom Koutoûl narassoû (forêt de pins). Puison arrive près d’un temple mongol, situé près de <strong>la</strong> route au pieddu mont Gountoû Samboû. Sur le somm<strong>et</strong>, on apercevait unsoubourgan ou bounkhâ, dont <strong>la</strong> couleur b<strong>la</strong>nche attire les regardsdes passants.Un soubourgan est une espèce de chapelle édifiée par les g<strong>en</strong>s38

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