Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinn’était nullement obligé à entretenir à ses frais les agents étrangerschargés par leur gouvernement et par leurs fonctions de s’occuperde nos affaires. Le bochko, avec son adresse ordinaire, fit mine dene pas comprendre ces paroles ; il s’imaginait que nous luidonnerions 10 liang au moins. Sur ces entrefaites, l’étudiantSipakov étant entré, je l’invitais à représenter au bochko, en languechinoise, et sans ménagement, toute la bassesse de sa conduite etles suites désagréables qui pourraient en résulter pour lui, si nousvoulions nous plaindre au tribunal de son importunité et desvexations qu’il nous avait fait éprouver durant notre voyage. Ceteffronté rabattit alors de ses prétentions et promit de faire sesefforts pour mériter à l’avenir, par son zèle et sa complaisance, deseffets de notre reconnaissance et de notre libéralité. Du reste, lebochko mentait impudemment lorsqu’il disait que le tribunalrefusait de l’indemniser de ses dépenses pendant son voyage ; carchaque courrier chinois, expédié pour les affaires du gouvernement,reçoit journellement sa nourriture, qui est estimée à 1 liang enargent ; mais les courriers qui savent bien calculer, aiment p2.080mieux recevoir de l’argent et payer leur dépense.3 mars. Le mois de mars s’annonça par un temps très doux.Aujourd’hui, à midi, le thermomètre, à l’ombre, marquait 10 degrésau-dessus de zéro, et l’après-midi 13. Les arbres bourgeonnaient,d’autres étaient en fleur ; la verdure commençait à paraître.4 mars. — A neuf heures du matin, nos gens, accompagnésd’Ourghentaï, partirent pour Balgassoun, après avoir reçu mesinstructions et l’argent nécessaire, etc.A cinq heures du soir, il tomba une pluie assez forte ; c’était lapremière fois de ce printemps ; trois heures après, il s’éleva unetempête violente qui continua toute la nuit.8 mars. — Depuis le 4, le temps avait été couvert et froid ;aujourd’hui, à cinq heures du soir, il tomba de la neige mêlée de pluie.377