Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinoccidental, le onzième jour de la troisième lune (31 mars prochain).L’empereur, conformément à l’usage, se prosternait tous les joursdevant le tombeau de son père ; il ne lui était pas permis d’entrerdans les appartements du palais, avant que les restes de son pèrefussent confiés à la terre ; il travaillait aux affaires publiques dansune maison particulière qu’il habitait.1 er mars. — Ayant reçu aujourd’hui la réponse du tribunal desaffaires étrangères à ma requête p2.078 du 12 février, tendant àexpédier des cosaques à Balgassoun, je me mis en mesured’effectuer ce dessein. Un turkestâni, nommé Abdulla, qui venaitsouvent chez nous pour commercer, nous amena Lieou szu hai,marchand de Péking ; celui-ci prit l’engagement de conduire lescosaques, de la capitale à la grande-muraille et au pays desMongols Tsakhar, où étaient nos bestiaux, et de revenir au bout dedeux jours. D’abord il demanda 100 liang en argent pour nous louerdeux chevaux de selle, et grands chariots, destinés à transporterneuf cosaques ; après avoir longtemps marchandé, il se contentade 60 liang au poids d’Ierliampin 1 , ce qui revient à 5 livres 16zolotnik russes. On lui accorda un à-compte d’une demi-livre enargent, et on lui en promit un autre de 4 livres, lorsqu’il remettraitle contrat rédigé en langue chinoise ; le reste devait lui être payéau retour de l’inspecteur des bagages à Péking.A quatre heures après-midi, Ourghentâï vint m’annoncer qu’ilétait nommé, par le tribunal des affaires étrangères, pouraccompagner nos gens dans cette excursion. Il commença, suivantson usage, par dire que le tribunal ne lui avait pas fourni lesmoyens d’effectuer ce voyage, et qu’il se ruinait, étant obligé del’entreprendre pour nos intérêts, etc.p2.079Je lui fis répondre par notre interprète, que ce n’était pas àmoi de juger des actions du gouvernement chinois et que le nôtre1 [c.a. : eul liang phing ?]376