Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékintirerai, pour l’empire, tous les avantages qui s’accordentavec les commandements du Ciel.Mais si l’on profitait de cette circonstance pour servir deshaines ou des intérêts particuliers, ou pour porter defausses accusations, par un esprit de vengeance etd’animosité personnelle ; alors, au contraire, le blanc sechangerait en noir, la vérité se p2.075 mêlerait avec lemensonge, et les ordres que je donne deviendraient nonseulement inutiles mais ils augmenteraient encorel’aveuglement des méchants. De nos jours, le cœurhumain est pervers et corrompu ; des délations sourdeset anonymes paraissent contre les hommes honnêtes, etcausent souvent leur ruine ; ce qui suffit pour attirer lacolère du Ciel.Le vent s’est élevé du sud-est ; il faut donc croire quec’est vers le sud-est que se trouvent cachés des rebellesinconnus à l’autorité, et que leur impunité est la caused’un dérangement dans l’harmonie céleste.Saisi de crainte et d’épouvante, je réfléchis sur moimême,et je cherche à me corriger ; je m’informesincèrement de tout, je questionne chacun. Les mandarinssupérieurs et inférieurs de Péking ainsi que ceux qui sonthors de la capitale, sont tenus de faire un examen sévèrede leurs actions, et de remplir avec zèle les charges quileur sont confiées ; en secondant mes intentions, ilsparviendront à raffermir leur propre vertu, et à garantir, àl’avenir, la nation des malheurs qui nous sont prédits.25 février. — Tchhing lama khouhilgan, attaché au Foé vivant,à qui nous avions rendu visite, et habitant le temple de la villemandchoue, vint me voir. Ce prêtre connaît bien la théologielamaïque, ainsi que la philosophie et la géographie de la p2.076Chine. Une instruction rare parmi les Chinois, rend sa conversation374