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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinAu-del<strong>à</strong> de ce bâtim<strong>en</strong>t, s’élève un clocher dans lequel est <strong>la</strong>cloche si r<strong>en</strong>ommée <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>. Elle est <strong>en</strong> cuivre <strong>et</strong> toute noircie parle temps ; sa hauteur est de plus de deux toises ; sa <strong>la</strong>rgeur, <strong>en</strong>bas, d’<strong>en</strong>viron quatre archines, <strong>et</strong> de deux archines <strong>à</strong> ses anses ;elle a par conséqu<strong>en</strong>t <strong>la</strong> forme d’un cône ; elle est couverte decaractères chinois ; son poids n’excède probablem<strong>en</strong>t pas trois millepoud, ou plus de c<strong>en</strong>t mille livres 1 ; on monte par un p<strong>et</strong>it escalierroide <strong>et</strong> sombre pour arriver <strong>à</strong> ses anses ; il y a l<strong>à</strong> une p<strong>et</strong>iteouverture, <strong>à</strong> <strong>travers</strong> <strong>la</strong>quelle les dévots j<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t des monnaies decuivre ; celui qui réussit <strong>à</strong> les p2.057 faire passer par ce trou, <strong>en</strong> tireun présage heureux. Toutes ces pièces tomb<strong>en</strong>t sur le p<strong>la</strong>ncher, audessousde <strong>la</strong> cloche, <strong>et</strong> rapport<strong>en</strong>t, p<strong>en</strong>dant les jours de fête, unesomme assez considérable 2 . On voit près de <strong>la</strong> tour <strong>la</strong> demeure dusupérieur du couv<strong>en</strong>t.La foule nous empêcha de rester longtemps dans le temple ; <strong>en</strong>rev<strong>en</strong>ant <strong>à</strong> <strong>la</strong> porte de <strong>la</strong> ville, nous passâmes devant un anci<strong>en</strong>rempart, qui formait l’<strong>en</strong>ceinte de <strong>Péking</strong>, sous <strong>la</strong> dynastie de Yuanou des Mongols. La capitale fut alors ét<strong>en</strong>due pour <strong>la</strong> troisième foisvers l’est, afin que les habitants fuss<strong>en</strong>t plus aisém<strong>en</strong>t pourvusd’eau. Nous marchâmes <strong>en</strong>suite au sud, le long de <strong>la</strong> muraille de <strong>la</strong>ville, ayant <strong>à</strong> notre droite le canal qui l’<strong>en</strong>toure, <strong>et</strong> au-del<strong>à</strong> duquelsont les casernes des soldats les plus pauvres du corps des1 On dit qu’<strong>à</strong> Nanking, il y a une cloche qui pèse douze c<strong>en</strong>t cinquante poud, <strong>et</strong>qui, par conséqu<strong>en</strong>t, suivant le témoignage de M. l’abbé Grosier, est plus grandeque <strong>la</strong> fameuse cloche de Rou<strong>en</strong>, connue sous le nom de George d’Amboise(Description de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>, VII, 158) ; celle-ci a été fondue depuis <strong>la</strong> fin du XVIIIesiècle. Plusieurs villes de Russie ont des cloches beaucoup plus grandes ; <strong>à</strong> Kiev <strong>et</strong><strong>à</strong> Moscou, le poids de celle du grand Ivan, est, dit-on, de douze mille poud.2 Le véritable nom de ce temple est Van cheou szu, c’est-<strong>à</strong>-dire temple de dixmille âges. Il est situé <strong>à</strong> vingt pas <strong>à</strong> l’ouest de l’écluse Kouang yuan tcha ; safondation date de 1577 ; on construisit alors le clocher pour y p<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> grandecloche qui avait été fondue dans les années Young lo (1403 <strong>à</strong> 1424). Elle a deuxtoises chinoises de hauteur ; extérieurem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> intérieurem<strong>en</strong>t elle est couverted’inscriptions très bi<strong>en</strong> sculptées, qui conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le texte d’un des livres sacrésdes Bouddhistes intitulé : Fo choue Mi tho fa houa tchu phin king. Elle estsusp<strong>en</strong>due par un cercle d’airain, égalem<strong>en</strong>t chargé de caractères qui form<strong>en</strong>t leL<strong>en</strong>g kia king. Le nom de c<strong>et</strong>te cloche est Houa yan tchoung ; son bruit se fait<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre <strong>à</strong> plusieurs dizaines de li. L’empereur Khian loung fit dép<strong>la</strong>cer le clocher<strong>en</strong> 1751, <strong>et</strong> le fit reculer plus au nord ; dans son voisinage on éleva alors uneinscription <strong>en</strong> mandchou, <strong>en</strong> chinois, <strong>en</strong> mongol <strong>et</strong> <strong>en</strong> tibétain. Kl.362

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