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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinsoit par dévotion, soit pour s’attacher davantage les prêtres deBouddha, qui exerc<strong>en</strong>t une grande influ<strong>en</strong>ce sur les Mongols, invitale Bantchan-erdéni <strong>à</strong> fixer son séjour <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>. Ce pontife qui était<strong>en</strong>core jeune, accepta c<strong>et</strong>te invitation, <strong>en</strong> 1780, <strong>et</strong> établit son siègedans le temple c<strong>en</strong>tral, de ceux que l’on appelle Houang szu, <strong>et</strong> quiapparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>à</strong> sa secte. L’empereur, qui alors avait plus desoixante dix ans, al<strong>la</strong> le voir, suivi d’un p2.037 magnifique cortège,pour faire ses dévotions, <strong>et</strong> obt<strong>en</strong>ir sa bénédiction ; il le loua de sonamour pour <strong>la</strong> justice, <strong>et</strong> le comb<strong>la</strong> de prés<strong>en</strong>ts. Mais bi<strong>en</strong>tôt leBantchan changea de demeure <strong>et</strong> reparut sous forme humaine danssa patrie, c’est-<strong>à</strong>-dire qu’il mourut, <strong>et</strong> fut remis une seconde fois surle trône de Djachi-loumbou 1 . Les habitants du Tib<strong>et</strong> occid<strong>en</strong>talregard<strong>en</strong>t le Bantchan comme une divinité ; il est pour eux, ce que leDa<strong>la</strong>ï <strong>la</strong>ma 2 est pour les habitants du grand Tib<strong>et</strong>. Les <strong>la</strong>ma dis<strong>en</strong>tque le Bantchan actuel, s’est régénéré plus de dix fois ; il mainti<strong>en</strong>t<strong>la</strong> tranquillité de l’âme, connaît <strong>la</strong> religion <strong>et</strong> tous les livres sacrés, <strong>et</strong>r<strong>en</strong>once <strong>à</strong> toutes les récréations terrestres. Tout <strong>la</strong>ma, après avoirappris les Écritures, doit être consacré par le Bantchan. Le temple dece dernier, <strong>à</strong> Djachi-loumbou, est superbe <strong>et</strong> majestueux, <strong>et</strong> remplid’idoles <strong>en</strong> métaux précieux. Les fidèles sont persuadés que lesprières que l’on y récite mont<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t vers les habitants duciel. L’odeur suave des parfums, <strong>et</strong> l’<strong>en</strong>c<strong>en</strong>s que l’on brûle dans c<strong>et</strong>emple, se répand au loin.On conserve dans l’aile ori<strong>en</strong>tale du Houang p2.038 szu, lesmodèles de plusieurs temples, travaillés avec goût, <strong>en</strong> bois rouge,nommé houa li. Du haut du balcon, on aperçoit les murs de <strong>Péking</strong>,<strong>et</strong> les <strong>en</strong>virons de c<strong>et</strong>te capitale. Des allées de cyprès <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t l<strong>et</strong>emple, dont le toit sert d’habitation <strong>à</strong> quantité de pigeons. A l’ouestde deux murailles, s’élève un obélisque <strong>en</strong> marbre b<strong>la</strong>nc. On dit qu’i<strong>la</strong> été érigé par l’empereur Khian loung, <strong>en</strong> mémoire du Bantchan-1 Le bruit répandu par les Ang<strong>la</strong>is, que Khian loung avait fait empoisonner leBantchan-erdéni, paraît dénué de tout fondem<strong>en</strong>t. Kl.2 Voyez des détails précis sur ces deux incarnations divines, dans le secondvolume de mes Mémoires sur l’Asie, page 90. Kl.349

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