Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinespèce de vices abominables et dignes de châtiment ; ilsn’ont témoigné le désir de joindre l’armée que pour mieuxsatisfaire leurs inclinations honteuses.Il est parvenu à notre connaissance, que pendant toute ladurée de leur marche, ils ont exigé illégalement desmandarins des provinces qu’ils traversaient, des sommesconsidérables d’argent, et, se sont emparés de force detout ce qui excitait leur cupidité. Mais ce n’est pas encoretout ce qui fait leur déshonneur. Après avoir joint l’armée,ils ont allégué différents prétextes pour se soustraire auxcombats, n’en ont pas moins reçu chaque mois leur paie,quoique passant tranquillement leur temps dans leursquartiers. Peut-on compter sur des services réels de lapart de soldats qui sont allés de la capitale à l’armée dansde si lâches dispositions ?Nous voulons que cette ordonnance soit p2.021 notifiée àtous les généraux et officiers de service, pour qu’ilss’occupent de suite, avec zèle et sans avoir égard auxdifficultés que cela pourra occasionner, ni au temps quecela pourra exiger, de faire exercer journellement lessoldats sous leurs ordres, afin de les rendre, en deux outrois ans au plus, en état de lancer parfaitement uneflèche ; cela s’entend de l’infanterie comme de lacavalerie. Les soldats devront également êtrecomplètement instruits dans toutes les autres parties del’exercice militaire, pour se rendre enfin dignes du nomcélèbre de Mandchou. Dans vingt-sept mois, nouspasserons personnellement les deux corps en revue, sansfaire connaître à l’avance le lieu ni le temps ; cette revuesera faite avec une attention scrupuleuse et avec la plusgrande sévérité. Dans le cas où, contre toute attente, il setrouverait alors des soldats inhabiles ou dégoûtés de leurétat, tous les chefs, depuis le premier jusqu’au dernier342