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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinQuoique les soldats de <strong>la</strong> première <strong>et</strong> de <strong>la</strong> deuxième division,c’est-<strong>à</strong>-dire les Mandchous <strong>et</strong> les Mongols, leurs alliés, compos<strong>en</strong>tpour ainsi dire l’élite de l’armée chinoise, <strong>et</strong> jouiss<strong>en</strong>t de grandesprérogatives, ils sont réellem<strong>en</strong>t si débiles qu’ils sont dignes plutôtde compassion que de louanges. Au théâtre on les tourne <strong>en</strong>ridicule ; on les y représ<strong>en</strong>te comme des <strong>en</strong>fants gâtés, faibles decorps <strong>et</strong> d’esprit, ayant perdu p2.015 l’antique valeur qui lesdistinguait dans leur patrie <strong>et</strong> se souciant fort peu de faire desprogrès dans <strong>la</strong> carrière de <strong>la</strong> civilisation. Il n’y a réellem<strong>en</strong>t que lestroupes originaires du pays des Mandchous <strong>et</strong> de celui des Dakhour-Solon, près des rives de l’Amour, qui, par leur discipline sévère <strong>et</strong>par leur valeur mérit<strong>en</strong>t le nom de soldats. Après celles-ci, lesmeilleures troupes sont, dit-on, celles qui ont leur cantonnem<strong>en</strong>tdans <strong>la</strong> province d’Ili. La quatrième division, composée de recrueschinois, est <strong>la</strong> plus négligée : plus ils font de service, moins il leurest profitable. Les soldats chinois desc<strong>en</strong>dants de ceux quis’allièr<strong>en</strong>t avec les Mandchous <strong>et</strong> connus sous le nom de Oudj<strong>en</strong>tchookha,sont égalem<strong>en</strong>t peu estimés <strong>en</strong> comparaison des deuxpremières divisions. La dynastie régnante ayant oublié qu’elle leurdoit le trône, leur fait s<strong>en</strong>tir qu’elle peut maint<strong>en</strong>ant se passerd’eux : elle leur refuse les récomp<strong>en</strong>ses qui leur sont dues, <strong>et</strong> lesrange <strong>en</strong> quelque sorte parmi <strong>la</strong> dernière c<strong>la</strong>sse du peuple. Cesmauvais traitem<strong>en</strong>ts ont j<strong>et</strong>é dans l’esprit de c<strong>et</strong>te troupe desgermes de mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t.On dit que l’armée navale de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong> est <strong>en</strong>core plusinsignifiante que l’armée de terre ; il y a peu de bâtim<strong>en</strong>ts deguerre : ils sont d’une fort mauvaise construction <strong>et</strong> très ma<strong>la</strong>rmés.Pour terminer c<strong>et</strong> article, je vais donner une p2.016 ordonnanceimpériale du dix-septième jour de <strong>la</strong> sixième lune de <strong>la</strong> cinquièmeannée Kia khing (juill<strong>et</strong> 1800). M. Lipovtsov l’a traduite dumandchou ; elle fait connaître le pitoyable état des soldatsmandchous, qui depuis est <strong>en</strong>core empiré.338

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