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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinleurs maîtres. Si on m<strong>et</strong> <strong>en</strong> accusation les mandarins, oncomm<strong>en</strong>ce d’abord par examiner leurs serviteurs.Après une heure de visite, nous r<strong>et</strong>ournâmes chez nous.A peine étais-je dans ma t<strong>en</strong>te que le dzanghin vint me prierd’employer mon autorité pour déf<strong>en</strong>dre aux étudiants le p<strong>la</strong>isir de <strong>la</strong>pêche, auquel ils se livrai<strong>en</strong>t : je m’empressai de satisfaire auxdésirs de ces Mongols. Ils regard<strong>en</strong>t les poissons comme sacrés,d’après leur croyance <strong>à</strong> <strong>la</strong> métempsycose, qui est un des dogmesde leur religion.La nuit ayant été assez douce, <strong>la</strong> mission se mit <strong>en</strong> route dèsneuf heures du matin.Nous v<strong>en</strong>ions de quitter notre campem<strong>en</strong>t, lorsque des femmesmongoles, dont le devoir est de p1.033 s’occuper des détailsdomestiques, vinr<strong>en</strong>t plier les iourtes ; il leur fallut fort peu d<strong>et</strong>emps pour finir ce travail, charger les chameaux <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>irer. Surtoute <strong>la</strong> route, les iourtes pour nos guides étai<strong>en</strong>t préparéesd’avance ; mais les nôtres étai<strong>en</strong>t empruntées aux habitants duvoisinage, <strong>et</strong> assez ordinairem<strong>en</strong>t aux plus pauvres, les richestrouvant toujours le moy<strong>en</strong> de se soustraire aux charges.A un verste de l<strong>à</strong> nous gravîmes avec peine sur une montagneescarpée <strong>et</strong> sablonneuse ; celles que nous <strong>la</strong>issions <strong>à</strong> droite de l’Iròse prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t comme une muraille colossale <strong>et</strong> d<strong>en</strong>telée ; leurssomm<strong>et</strong>s s’élèv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pyramides. Un des f<strong>la</strong>ncs de <strong>la</strong> montagnes’ét<strong>en</strong>d comme un rempart presque jusqu’au passage de l’Irò. Nousapercevions vers le couchant des montagnes d’un bleu foncé,derrière lesquelles coule l’Orkhòn, <strong>à</strong> une distance de vingt verstes<strong>en</strong>viron de notre chemin.Une vaste p<strong>la</strong>ine, ornée de collines, abondait <strong>en</strong> gras pâturages ;<strong>en</strong> beaucoup d’<strong>en</strong>droits croissai<strong>en</strong>t l’ail sauvage (alliumscorodoprasum) <strong>et</strong> le lin sauvage (linum per<strong>en</strong>ne). Le dernierressemble beaucoup au lin cultivé ; il <strong>en</strong> diffère <strong>en</strong> ce qu’il se reproduitannuellem<strong>en</strong>t par sa racine ; il a un goût d’herbe un peu salé <strong>et</strong> amer.33

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