Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinmais, à l’ouest de la ville de Tsing chouihian, leur entretien sera à la charge desgrands Pho. En observant les règlesprescrites par la bienséance, entre de siproches parents que sont l’oncle et leneveu, pour que la fumée et lapoussière ne s’élèvent pas à la frontièredes deux États, il faut qu’ils exaltentréciproquement leurs vertus, et qu’ilsbannissent pour toujours la méfianceentr’eux, afin que les voyageurspuissent être sans inquiétude, que leshabitants des villages et des champsvivent paisiblement, et qu’il ne se passerien qui puisse donner lieu à desmésintelligences. Ce bienfait s’étendraaux générations futures ; et la voix del’amour (envers ses auteurs), se feraentendre partout où brille l’éclat dusoleil et de la lune. Les Pho seronttranquilles dans leur royaume, et lesHan seront joyeux dans leur empire.Chacun est obligé d’observer cette foijurée, qui ne doit jamais être altérée ouchangée ; elle a été jurée. devant lesrois précieux 2 , devant tous les êtresspirituels, qui existent sous le soleil, lalune, les étoiles et la voûte bleue duciel, et par les animaux qu’on asacrifiés. Celui qui ne remplira pas lesclauses de ce traité, et qui rompra leserment, sera puni par eux, etpoursuivi de malheurs.Les grands des empires de Han et de Pho,en se prosternant respectueusement, ontconclu le traité contenu dans cetteinscription. La vertu des deuxmonarques sera en conséquence exaltéeen dedans et en dehors, et le peuple necessera de leur prodiguer des éloges 3 .possible, afin que le feu et la poussièrene s’élèvent pas sur les frontières ; quetous les sujets vantent la bonté dessouverains et qu’ils ne se livrent jamaisà des sentiments d’inquiétude et decrainte ; que les voyageurs n’aient pasbesoin de prendre des précautions, etque les habitants jouissent d’une paixprofonde.Ces bienfaits accordés auxgénérations futures, feront éclater lagloire des deux souverains, partout oùle soleil et la lune répandent leurlumière. Les Tibétains jouiront de latranquillité au Tibet, et les Chinoisgoûteront le même bonheur dans laChine. Chacun se reposant sur cetraité, confirmé par des serments, nedoit jamais le rompre. Le serment estsanctifié par la présence des dieux etdes savants, devant le soleil, la lune etles étoiles, et par les animaux sacrifiés.Si jamais quelqu’un refusait de seconformer à ce traité, il deviendraparjure, et sera puni par eux.Le souverain du Tibet et lesambassadeurs chinois, en se prosternant,ont conclu ce traité, cité ici dans touteson étendue. Les bienfaits des deuxsouverains se répandront jusque dans lessiècles les plus reculés, et leurs sujets necesseront de les bénir du bien-être qu’ilsauront répandu sur eux.Note. p1.478 Il est surprenant que M. Timkovski ait oublié de parler, dans sadescription du Tibet, de la plus considérable ville de ce pays, après celle deH’lassa. C’est Jiga-gounggar ; elle fait partie de la province de Wei, et se trouve àcent quarante li au sud-ouest de H’lassa, sur la rive droite du Yarou dzangbotchou. On y compte vingt mille familles ; son nom signifie, en tibétain, forteressede la ville Blanche.Jiga-gounggar manque aussi sur nos cartes, par la négligence du traducteur decelles des jésuites ; j’ai déterminé approximativement sa position géographique à29° 58’ lat. N., et 89° 8’ long. O., et celle de H’lassa à 30° 43’ lat. N., et 89° 30’long. O. de Paris. Kl.@328