Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinpouvoir de la cour céleste, depuis cent ans, avait pénétré dans lesquatre coins du monde, ce pays fut inscrit sur la liste des provincesde l’empire.5. Tribut@Le Dalaï lama et le Bantchan-érdéni envoient annuellement uneambassade à Péking. Les présents du Dalaï lama, consistent endraps et en étoffes fines de laine, en bâtons d’odeur, en petitescolonnes ou obélisques d’argent, en idoles et autres objets relatifs auservice divin de la religion bouddhique, en chapelets de corail ou desuccin. La valeur de toutes ces choses est estimée à 60.000 roubles.Dans le nombre de ces présents p1.469 se trouvent ceux du Témoukoutoukhtou, qui peut être regardé comme le chancelier du Dalaïlama, et ceux de ses quatre galoung ou ministres. Le Dalaï lamaenvoie, par cette même ambassade, des présents aux frères del’empereur, à ses quatre ministres et à d’autres grands personnages,ainsi qu’aux princes mongols, au koutoukhou de Péking, et auxkoutoukhtou de la Mongolie. Il donne également des récompenses àdifférents lama ; mais ces dons consistent généralement en livres dereligion, imprimés à H’lassa.6. GouvernementLes généraux chinois, qui demeurent à H’lassa, nomment leschefs du gouvernement du Tibet, le Dalaï lama les confirme. Lechoix tombe sur des hommes appartenant à des familles riches,jouissant d’une bonne réputation, et doués de talents. Legouvernement est composé de quatre kalion ; chacun dirige unebranche de l’administration ; l’un d’eux a la prééminence sur lesautres. Plusieurs dziandzo, en mongol, chandzaba ou intendant,sont uniquement chargés de la recette des impôts ; plusieursnansosiak veillent sur les tribunaux et les redevancesterritoriales ; plusieurs djounkor, demeurant au temple de H’lassaTsiokan, suivent les affaires, et des dzeigan contrôlent les322

Voyage à Pékincomptes. Les places de la plupart des djounkor et des dzeigansont p1.470 héréditaires. Les téba supérieurs et inférieurs sontchoisis parmi eux. Les doyens des fonctionnaires publics ont letitre de goussio (monsieur) ; celui qui dresse les rapports estqualifié de djoner, un directeur ou intendant de nerba, uninterprète de nesiamba ; les principaux chefs des affaires civilessont nommés téba ; les cinq chefs du militaire sont, le dèïboun,ayant sous lui le dzeïboun, commandant deux cents hommes ; lesioboun, commandant de cent ; le dinboun, commandant dequarante-cinq, et le dzioboun, commandant de dix hommes. Ilsont au-dessous d’eux des kodou. Tous ces fonctionnaires civils etmilitaires prélèvent leurs émoluments sur les impôts qu’ilsperçoivent.7. Le militaire@On compte plus de 60.000 soldats au Tibet ; savoir : à H’lassa,3.000 hommes de cavalerie ; 2.000 dans le Dzang, 5.000 dans leNgari ; 1.000 à Koba ; 3.000 à Tardzi, Landzi, Lanmutso ; et chezles Mongols, aux iourtes noires, dans le Ngari ; et 50.000 hommesd’infanterie dans les deux Tibet. Pour le recrutement, on prend unhomme sur dix ou sur cinq ; il en est de même pour les chevaux ;rien n’exempte du service. En temps de guerre, les soldats sontvêtus de cottes de mailles, faites de petits morceaux de tôles, oude petites chaînes de fer. Les cavaliers attachent p1.471 sur leurscasques des houppes rouges, ou des plumes de paon ; ils ont pourarmes des épées courtes, un fusil sur le dos et une lance à lamain. Les fantassins ornent leurs casques de plumes de coq ; ilsportent également au côté une épée courte et un sabre à laceinture ; ils ont des arcs et des flèches, et des boucliers deroseaux ou de bois ; quelques-uns sont armés de lances. Lesboucliers de bois ont un pied et demi de large, et trois pieds deuxpouces de hauteur ; un tigre est peint sur le bouclier, qui est323

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékincomptes. Les p<strong>la</strong>ces de <strong>la</strong> plupart des djounkor <strong>et</strong> des dzeigansont p1.470 héréditaires. Les téba supérieurs <strong>et</strong> inférieurs sontchoisis parmi eux. Les doy<strong>en</strong>s des fonctionnaires publics ont l<strong>et</strong>itre de goussio (monsieur) ; celui qui dresse les rapports estqualifié de djoner, un directeur ou int<strong>en</strong>dant de nerba, uninterprète de nesiamba ; les principaux chefs des affaires civilessont nommés téba ; les cinq chefs du militaire sont, le dèïboun,ayant sous lui le dzeïboun, commandant deux c<strong>en</strong>ts hommes ; lesioboun, commandant de c<strong>en</strong>t ; le dinboun, commandant dequarante-cinq, <strong>et</strong> le dzioboun, commandant de dix hommes. Ilsont au-dessous d’eux des kodou. Tous ces fonctionnaires civils <strong>et</strong>militaires prélèv<strong>en</strong>t leurs émolum<strong>en</strong>ts sur les impôts qu’ilsperçoiv<strong>en</strong>t.7. Le militaire@On compte plus de 60.000 soldats au Tib<strong>et</strong> ; savoir : <strong>à</strong> H’<strong>la</strong>ssa,3.000 hommes de cavalerie ; 2.000 dans le Dzang, 5.000 dans leNgari ; 1.000 <strong>à</strong> Koba ; 3.000 <strong>à</strong> Tardzi, Landzi, Lanmutso ; <strong>et</strong> chezles Mongols, aux iourtes noires, dans le Ngari ; <strong>et</strong> 50.000 hommesd’infanterie dans les deux Tib<strong>et</strong>. Pour le recrutem<strong>en</strong>t, on pr<strong>en</strong>d unhomme sur dix ou sur cinq ; il <strong>en</strong> est de même pour les chevaux ;ri<strong>en</strong> n’exempte du service. En temps de guerre, les soldats sontvêtus de cottes de mailles, faites de p<strong>et</strong>its morceaux de tôles, oude p<strong>et</strong>ites chaînes de fer. Les cavaliers attach<strong>en</strong>t p1.471 sur leurscasques des houppes rouges, ou des plumes de paon ; ils ont pourarmes des épées courtes, un fusil sur le dos <strong>et</strong> une <strong>la</strong>nce <strong>à</strong> <strong>la</strong>main. Les fantassins orn<strong>en</strong>t leurs casques de plumes de coq ; ilsport<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t au côté une épée courte <strong>et</strong> un sabre <strong>à</strong> <strong>la</strong>ceinture ; ils ont des arcs <strong>et</strong> des flèches, <strong>et</strong> des boucliers deroseaux ou de bois ; quelques-uns sont armés de <strong>la</strong>nces. Lesboucliers de bois ont un pied <strong>et</strong> demi de <strong>la</strong>rge, <strong>et</strong> trois pieds deuxpouces de hauteur ; un tigre est peint sur le bouclier, qui est323

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