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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinexorbitant.Nos g<strong>en</strong>s fur<strong>en</strong>t obligés de passer <strong>la</strong> rivière <strong>à</strong> gué ; un de noscosaques y gagna une fièvre assez p1.031 forte qui p<strong>en</strong>sa l’emporter,<strong>et</strong> dont il souffrit <strong>en</strong>core longtemps.Un Mongol vint <strong>en</strong>suite chez moi ; il ram<strong>en</strong>ait le cheval quis’était <strong>en</strong>fui de <strong>la</strong> première station ; on l’avait saisi <strong>à</strong> Troitzkosavsk,<strong>et</strong> il nous était r<strong>en</strong>du par les soins de notre commandant <strong>et</strong>du dzargoutchei. Ce Mongol, auquel je fis donner un p<strong>et</strong>it miroir, necessait de me témoigner sa reconnaissance.A cinq heures du soir, accompagné de l’inspecteur du bagage <strong>et</strong>de l’interprète, j’al<strong>la</strong>i faire ma visite au bitkh<strong>et</strong>chi <strong>et</strong> autoussou<strong>la</strong>ktchi ; nous fûmes très bi<strong>en</strong> reçus, surtout du dernier. Ilm’appe<strong>la</strong> son frère cad<strong>et</strong>, expression f<strong>la</strong>tteuse <strong>et</strong> amicale usitéechez les Mongols : il nous dit avec satisfaction que c’était <strong>la</strong>cinquième mission russe qu’il accompagnait. Sa iourte était plusélégante que ne le sont ordinairem<strong>en</strong>t celles des Chinois ; il étaitassis sur un tapis de feutre <strong>en</strong>touré de <strong>la</strong>ma <strong>et</strong> de Mongols d’unrang inférieur. Il parut recevoir les expressions de notre gratitudeavec un cont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t marqué. Dans <strong>la</strong> conversation il nous fit unepeinture exacte de nos conducteurs chinois ; il dépeignit lebitkh<strong>et</strong>chi comme un homme faible d’esprit <strong>et</strong> de corps, inhabileaux affaires, <strong>et</strong> ayant fait de grands sacrifices pour obt<strong>en</strong>ir sacharge, dans l’espoir d’<strong>en</strong> tirer un gros bénéfice ; le bochko nous <strong>en</strong>avait déj<strong>à</strong> fait le même portrait. Quant aux nerbes (leurs p1.032serviteurs), ils avai<strong>en</strong>t quitté <strong>Péking</strong> pour accompagner <strong>la</strong> missiondans des vues non moins intéressées. En <strong>Chine</strong> les serviteurs dec<strong>et</strong>te c<strong>la</strong>sse, sont des g<strong>en</strong>s libres ; ils sont attachés sans exception<strong>à</strong> tout ce qui exerce un emploi, même aux ministres ; ils n’ont pointde gages, ou n’<strong>en</strong> reçoiv<strong>en</strong>t que de très minces. Ils se mêl<strong>en</strong>tadroitem<strong>en</strong>t dans toutes les affaires de leurs maîtres ; ils sont lesprotecteurs ou les adversaires des suppliants, exerc<strong>en</strong>t une grandeinflu<strong>en</strong>ce dans <strong>la</strong> décision des affaires, <strong>et</strong> se procur<strong>en</strong>t <strong>en</strong> touteoccasion des gains considérables, qu’ils partag<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t avec32

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