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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinLe Da<strong>la</strong>ï <strong>la</strong>ma se distingue par <strong>la</strong> pur<strong>et</strong>é de son cœur, l’élévation <strong>et</strong><strong>la</strong> pénétration de son esprit. Il rappelle, avec une exactitudemerveilleuse, les événem<strong>en</strong>ts des temps passés, <strong>et</strong> jamais ne s’<strong>en</strong>glorifie. Si les prêtres subalternes tromp<strong>en</strong>t le peuple, <strong>en</strong> ava<strong>la</strong>ntdes couteaux <strong>et</strong> <strong>en</strong> vomissant du feu, il les punit <strong>en</strong> les faisantdesc<strong>en</strong>dre jusqu’au dernier rang. C’est pourquoi le peuple le révère<strong>et</strong> le qualifie de divinité vivante. Le nom de H’<strong>la</strong>ssa veut dire Terresainte. Les montagnes se rang<strong>en</strong>t avec respect devant c<strong>et</strong>tecontrée ; les eaux terrestres l’<strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t ; ses champs sont fertiles<strong>et</strong> abondants ; ses routes sont unis <strong>et</strong> <strong>la</strong>rges. A l’est, s’élève lemont Bouda<strong>la</strong> 1 , ou mieux Pamou ri. Il est composé de troiscollines ; <strong>la</strong> principale est le Sanbou ri ; sa cime <strong>la</strong> plus haute estcouverte de verdure ; ses somm<strong>et</strong>s sont revêtus de pourpre ; <strong>la</strong>perfection <strong>et</strong> <strong>la</strong> beauté de chaque obj<strong>et</strong> r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t ces lieux supérieurs<strong>à</strong> tous ceux que l’on connaît. Au-devant des montagnes, s’élèv<strong>en</strong>tdes obélisques 2 ; un peu plus au nord, on voit leDzoungdzioloug<strong>à</strong>n. C<strong>et</strong> édifice est érigé au milieu des eaux ; on yva <strong>en</strong> bateau. L’aspect de ce monum<strong>en</strong>t est ravissant. Sur <strong>la</strong> routedu Tsiokan de H’<strong>la</strong>ssa, on r<strong>en</strong>contre un pont <strong>en</strong> briques, sous lequelse précipite avec fracas le Kardjou mour<strong>en</strong> 3 ou Dzang 4 . Leshabitants demeur<strong>en</strong>t sur ses deux rives <strong>et</strong> viv<strong>en</strong>t dans l’abondance.p1.462A cinq li, <strong>à</strong> l’est de <strong>la</strong> montagne, on arrive au temple deH’<strong>la</strong>ssa- Tsiokan, respl<strong>en</strong>dissant d’or <strong>et</strong> d’émeraudes. A côté, est1 Bouda ou Phou tho est, d’après les auteurs chinois, un mot sanskrit. Lessectateurs de Bouddha dis<strong>en</strong>t qu’il y a trois montagnes appelées Bouda<strong>la</strong> (<strong>en</strong>chinois Phou tho chan). La première est dans <strong>la</strong> mer méridionale ; c’est l<strong>à</strong> querepose Bodhisatva, voyageur. Une autre se trouve dans <strong>la</strong> province de Tche kiang ;c’est le lieu où le vingt-huitième Bodhisatva donne ses instructions sur <strong>la</strong> loi divine.La troisième est celle du Tib<strong>et</strong> ; c’est-l<strong>à</strong> où le Phou sa, ou Bodhisatva Kouon in, semontre sous une forme humaine.2 Ces colonnes, posées sur une base ronde, ne ressembl<strong>en</strong>t pas du tout auxobélisques de l’Égypte. On peut voir leur forme dans <strong>la</strong> seconde p<strong>la</strong>nche du voyagede Deguignes, <strong>à</strong> gauche. Sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nche 29 de l’original ang<strong>la</strong>is de l’at<strong>la</strong>s du voyagede lord Macartney, au milieu, <strong>et</strong> sur <strong>la</strong> 16 e des Batailles chinoises, <strong>à</strong> droite. Kl.3 Le nom de c<strong>et</strong>te rivière est mongol Kaldjâo mouræn, c’est-<strong>à</strong>dire<strong>la</strong> Rivière Furibonde. Kl.4 Ceci est une faute impardonnable. Dzang est le grand fleuve. Dzang bo tchou, ouYarou dzang bo tchou, qui, au contraire, reçoit le Kaldjâo mouræn ; ainsi il ne peutêtre id<strong>en</strong>tique avec c<strong>et</strong>te rivière. Kl.317

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