Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinle sud, à Tako. Des milliers de montagnes, qui lui serventd’ornements, et la quantité de rivières, dont il est arrosé, font dece district le plus florissant de tout l’Occident. Un temple, construitsur la cime du mont Boudala (c’est le p1.459 nom du temple ; celuide la montagne est Pa-mou ri), sert de trône au Dalaï lama. L’air yest pur, la verdure toujours fraîche et éclatante, une teinte depourpre, qui couvre tout le pays, le rend un des plus beaux del’univers. Les édifices gigantesques, les rues et les places méritentd’être remarqués. Les Tibétains appellent cette ville H’lassa (paysdivin). Sous le règne du Dalai-khan, elle était entourée d’unemuraille qui fut démolie en 1721, par Tsevang Norbò, général enchef de l’armée occidentale ; il la remplaça par une digue enpierres brutes, qui commence au pied de la montagne Nara, ets’étend jusqu’à Dziaribitoun, sur une longueur de trente li. Ilentoure le mont Boudala, et le protège contre les inondations de larivière. Les Tibétains l’appellent la Digue sacrée. Au premier moisde la nouvelle année, les lama se rassemblent de tous côtés autemple Tsiokan à H’lassa, pour assister au service divin ; ilsapportent des pierres, et les placent sur la digue ; ensuite ils yjettent un peu de terre et s’en vont, p1.460 après avoir récité desprières. Les lama ne remplissent ce devoir qu’une fois chaqueannée. Le gouvernement se charge des réparations de la digue ;tout le peuple est de la secte jaune, de la religion bouddhique, et aune confiance entière dans les lama. Le Dalaï lama et le Bantchansont les principaux objets de sa vénération.Les habitants du Tibet antérieur ne parlent du Dalaï lamaqu’avec admiration et ravissement. Ils disent que la religion, dont ilest le chef, a pour but la réforme du genre humain, qu’elle répandla paix dans l’âme et prêche la miséricorde et l’amour du prochain.ou de la Divinité. La personne qui a transcrit les légendes mandchoues de la cartedu Tibet, publiée par du Halde, a lu, mal à propos, Terkiri pour Tègri, ou Tèngri, etde là vint cette faute, qui se trouve dans toutes nos cartes. On sent aussi que si lepays de H’lassa n’a que quatre à cinq cents li d’étendue, il ne peut toucher à laprovince chinoise de Szu tchhouan. Kl.316