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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinLe Bogdò, près d’Ouroumtsi, est couvert de g<strong>la</strong>ces <strong>et</strong> de neigesqui réfléchiss<strong>en</strong>t les rayons du soleil ; son somm<strong>et</strong>, s’élevantjusqu’aux nues, cache <strong>à</strong> <strong>la</strong> fois le soleil <strong>et</strong> <strong>la</strong> lune.Le Moussour (g<strong>la</strong>cier), <strong>en</strong>tre Ili <strong>et</strong> Ouchi. Les g<strong>la</strong>ces dont il estrevêtu lui donn<strong>en</strong>t l’aspect d’une masse d’arg<strong>en</strong>t. Une route, percée<strong>à</strong> <strong>travers</strong> ces g<strong>la</strong>ciers, conduit du sud au nord, ou p1.442 pour mieuxdire de <strong>la</strong> p<strong>et</strong>ite Boukharie <strong>à</strong> Ili.Au nord de c<strong>et</strong>te montagne est Gakhtsa kharkhaï, re<strong>la</strong>i de poste,<strong>et</strong> au sud celui de Termé khada 1 ; ils sont éloignés l’un de l’autrede c<strong>en</strong>t vingt li, ou <strong>à</strong> peu près soixante verstes.Si, du premier re<strong>la</strong>i, on va au sud, <strong>la</strong> vue s’ét<strong>en</strong>d sur une vasteét<strong>en</strong>due de neige, qui, <strong>en</strong> hiver, s’élève très haut. En été, on trouvesur les hauteurs, de <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce, de <strong>la</strong> neige <strong>et</strong> des <strong>en</strong>droitsmarécageux. Les hommes <strong>et</strong> les bestiaux suiv<strong>en</strong>t des s<strong>en</strong>tierssinueux sur le f<strong>la</strong>nc de <strong>la</strong> montagne. Quiconque est assezimprud<strong>en</strong>t pour s’av<strong>en</strong>turer sur c<strong>et</strong>te mer de neige, est perdu sansressource. Après avoir parcouru vingt li, on arrive au g<strong>la</strong>cier où l’onn’aperçoit ni sable, ni arbres, ni herbes ; ce qui effraie le plus c’estde voir des rochers gigantesques uniquem<strong>en</strong>t formés de g<strong>la</strong>çons<strong>en</strong>tassés les uns sur les autres. Si l’on j<strong>et</strong>te les regards dans lesf<strong>en</strong>tes qui sépar<strong>en</strong>t ces masses de g<strong>la</strong>ce, on n’y découvre qu’unespace vide <strong>et</strong> sombre où le jour ne pénètre jamais. Le bruit deseaux qui coul<strong>en</strong>t sous ces g<strong>la</strong>ces, ressemble au fracas du tonnerre.Des carcasses de chameaux <strong>et</strong> de chevaux sont dispersées ç<strong>à</strong> <strong>et</strong> l<strong>à</strong>.p1.443Pour faciliter le passage, on a taillé dans <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce des marchespour monter <strong>et</strong> desc<strong>en</strong>dre, mais elles sont si glissantes, que chaquepas est dangereux. Trop souv<strong>en</strong>t des voyageurs trouv<strong>en</strong>t leurtombeau dans les précipices. Hommes <strong>et</strong> bestiaux march<strong>en</strong>t <strong>à</strong> <strong>la</strong>file, <strong>en</strong> tremb<strong>la</strong>nt d’effroi, dans ces lieux inhospitaliers.1 Dans l’original chinois, ce re<strong>la</strong>i est nommé Tamkha tach, ce qui veut dire, <strong>en</strong>turc, rocher du cach<strong>et</strong>. Termé, <strong>en</strong> <strong>la</strong>ngue des Dzoùngar, signifie, comme khaua <strong>en</strong>mongol, le treil<strong>la</strong>ge des t<strong>en</strong>tes de feutre ; khada est rocher. Le nom de ce re<strong>la</strong>iindique donc qu’il est <strong>en</strong>touré de rochers. Kl.305

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