Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à Pékinet du fourrage, et donna l’ordre au sardar de pénétrer, par l’Amou,dans la partie orientale de la Boukharie ; Nadir y entra, avec lestroupes légères, par l’occident.Au-delà du Badakhchan, existe un peuple nomade, sauvage,grossier, féroce et indépendant ; on l’appelle Kafir Siahpouchi, cequi veut dire, p1.437 infidèles habillés en noir, parce que les deuxsexes portent des habits de cette couleur ; ce nom convient à leurcaractère, car ils assassinent tous ceux qui passent, en petitnombre, par leur territoire ; ils sont nomades, et vivent à degrandes distances les uns des autres, le long des montagnes quibordent les rivières ; leur horde se compose de 40.000 kibitki outentes ; ils n’ont point de chevaux ; mais, en revanche, ils ont denombreux troupeaux de bœufs. Ils ne se servent que d’arcs et deflèches. Leur pauvreté et leur férocité ne permettent pas à leursvoisins d’entretenir avec eux des relations amicales. Les habitantsdu Badakhchan font des invasions fréquentes chez ces kafir, lesemmènent et les vendent comme esclaves ; ce peuple est sisauvage et si grossier, qu’il n’a ni religion ni loi. Les femmes sonttrès belles, et renommées dans tout l’orient ; ce qui excite,malheureusement, chez les voisins de ce peuple, l’envie d’enenlever pour les vendre très cher 1 .Les trois routes qui conduisent du nord aux frontières de l’Inde,c’est-à-dire : à Kaboul, à Kachmir, et à Peichaour, traversent lepays des p1.438 Siahpouchi ; il faut absolument les suivre quand onprend cette direction.Il faut aux caravanes vingt-cinq journées pour arriver deBadakhchan à Kaboul ; la distance est donc à peu près de huitcents verstes : le voyage est long et très difficile à cause desmontagnes.1 Il faut rabattre beaucoup des insinuations du voyageur mahométan contre lesSiahpouchi, qui sont en guerre perpétuelle avec leurs voisins musulmans. C’estdans l’ouvrage de M. Montstuart Elphinstone, qu’on trouve des détails curieux surce peuple. Kl.302

Voyage à PékinLes caravanes ne sont pas encore familiarisées avec la route,depuis Badakhchan jusqu’à Kachmir, mais on sait que le chahzadehSouleiman, persécuté par Mirveis, l’a parcourue avec satroupe, en onze jours ; la distance est de six cents verstes.Quoiqu’elle passe également par des montagnes, elle n’est paspénible ; ou voyage dans des cantons fertiles, abondants en bois,en eau et en pâturage.Il faut vingt jours pour arriver de Badakhchan à Peichaour,éloignés, l’un de l’autre, de plus de sept cents verstes ; cette routetraverse également des montagnes ; sa difficulté est balancée parde grands avantages : on parcourt d’abord dix verstes dans lesmontagnes, et ensuite dix autres verstes dans des vallées bienboisées, où l’eau et les pâturages abondent.La distance de Badakhchan à Lahor, dans l’Inde, par la route deKachmir ou par celle de Peichaour, est la même ; la dernière estplus commode. Les caravanes la parcourent très aisément en vingtjours ; en général, avec des p1.439 bœufs attelés à d’immenseschariots indiens, la distance est de six cents verstes.Pour aller de Lahor à Moultan, capitale d’une province del’Hindoustan, on employe douze jours par terre et huit jours par eau.@303

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinLes caravanes ne sont pas <strong>en</strong>core familiarisées avec <strong>la</strong> route,depuis Badakhchan jusqu’<strong>à</strong> Kachmir, mais on sait que le chahzadehSouleiman, persécuté par Mirveis, l’a parcourue avec satroupe, <strong>en</strong> onze jours ; <strong>la</strong> distance est de six c<strong>en</strong>ts verstes.Quoiqu’elle passe égalem<strong>en</strong>t par des montagnes, elle n’est paspénible ; ou voyage dans des cantons fertiles, abondants <strong>en</strong> bois,<strong>en</strong> eau <strong>et</strong> <strong>en</strong> pâturage.Il faut vingt jours pour arriver de Badakhchan <strong>à</strong> Peichaour,éloignés, l’un de l’autre, de plus de sept c<strong>en</strong>ts verstes ; c<strong>et</strong>te route<strong>travers</strong>e égalem<strong>en</strong>t des montagnes ; sa difficulté est ba<strong>la</strong>ncée parde grands avantages : on parcourt d’abord dix verstes dans lesmontagnes, <strong>et</strong> <strong>en</strong>suite dix autres verstes dans des vallées bi<strong>en</strong>boisées, où l’eau <strong>et</strong> les pâturages abond<strong>en</strong>t.La distance de Badakhchan <strong>à</strong> Lahor, dans l’Inde, par <strong>la</strong> route deKachmir ou par celle de Peichaour, est <strong>la</strong> même ; <strong>la</strong> dernière estplus commode. Les caravanes <strong>la</strong> parcour<strong>en</strong>t très aisém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vingtjours ; <strong>en</strong> général, avec des p1.439 bœufs attelés <strong>à</strong> d’imm<strong>en</strong>seschariots indi<strong>en</strong>s, <strong>la</strong> distance est de six c<strong>en</strong>ts verstes.Pour aller de Lahor <strong>à</strong> Moultan, capitale d’une province del’Hindoustan, on employe douze jours par terre <strong>et</strong> huit jours par eau.@303

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