Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinvoulant remédier à cet inconvénient, conçut l’idée d’introduire unemonnaie. Il employa tout le cuivre qui se trouvait dans le pays etles canons qui y étaient restés depuis la campagne du chah Nadir ;mais, malgré ses efforts, il est très douteux que la quantité de cettemonnaie dans tout le Kokhand se soit jamais élevée à la sommed’un million de roubles.Le Kokhand est un pays découvert, uni, et très fertile ; le blé detoute espèce, la soie et le coton y abondent ; la population entièrepeut s’élever à un million d’âmes. Le pouvoir du khan de Kokhandne s’étend que sur les Kirghiz et sur une partie des Boukhars. Iln’est pas en état de rassembler plus de vingt mille soldats, qui nepeuvent, du reste, se maintenir en campagne, qu’au moyen devivres qu’ils prennent avec eux, et qui suffisent pour huit ou dixjours tout au plus ; mais, dans le cas d’une invasion ennemie, lekhan peut rassembler, par un appel général, une armée decinquante à soixante mille hommes.Il y a, devant la demeure du khan, cinq ou p1.433 six canonsdepuis le temps du chah Nadir, mais on n’en fait point usage, fautede l’attirail nécessaire.Le Badakhchan@Les caravanes parcourent les sept cents verstes de Kokhand àBadakhchan en vingt jours ; la route est coupée de collines peudifficiles à franchir ; les plus considérables sont trois petitesmontagnes qui offrent cependant un passage facile et commode pourles bêtes de somme. Dans tout cet espace, l’air est sain, l’eauexcellente et les forêts y sont nombreuses. L’herbe est si épaisse etsi nourrissante, que si l’on y laisse paître les chevaux plus dequarante jours, ils étouffent 1 .1 Le chemin de Kokhand à Badakhchan, par le district de Si-knan ou Chignan, estl’occidental. L’oriental est beaucoup plus difficile, et tout-à-fait impraticable enhiver et en printemps. Il va de Kokhand à l’E.E.S. ; on franchit une hautemontagne pour arriver au lac Kara koul, duquel sort le Yaman yar, qui coule à l’est299